Même si elle est relativement maîtrisée, la situation sanitaire requiert encore la vigilance et c’est ce qu’a rappelé la directrice de l’Observatoire National des Maladies nouvelles et émergentes (ONMNE), Nissaf Ben Aalya, lors d’une conférence de presse organisée ce vendredi 5 juin 2020.
Elle n’est pas allée par quatre chemins : le respect des consignes sanitaires doit être strict (port des masques de protection, distance de sécurité, éviter les rassemblements). Grâce aux efforts des compétences tunisiennes, poursuit-elle, le virus a été maîtrisée sur le plan local – ndlr : un nouveau cas a été détecté à Médenine après la conférence de presse –. Les cas entrants constituent, de ce fait, les principaux facteurs de risque de propagation et l’accent sera mis sur ces derniers. « Le taux de guérisons a atteint 90%. Quant à l’immunité des Tunisiens, selon une étude préliminaire, le taux est de 9% pour le Grand Tunis. Il faudra attendre la fin des études prévues pour septembre 2020 », a-t-elle expliqué.
D’autre part, concernant l’ouverture des frontières et les risques qu’elle présente sur le plan épidémiologique, Nissaf Ben Aalya a assuré qu’aucune personne positive ne sera admise sur le territoire national. C’est, d’ailleurs, un principe qui est appliqué dans le monde entier.
Concernant l’évolution du COVID-19 (SARS-CoV-2), la directrice de l’ONME a évoqué 3 scénarios possibles, exposés par plusieurs experts internationaux :
- Premier scénario : le virus est maîtrisé dans la plupart des pays
- Deuxième scénario : la propagation du virus va ralentir, avec la possibilité de revenir dans une seconde vague en automne ou en hiver avec les autres virus respiratoires
- Troisième scénario : le virus continuera d’exister et de nouveaux cas seront détectés jusqu’à ce qu’un vaccin soit mis en place
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