Il semble que le professeur de droit Amine Mahfoudh a choisi définitivement son camp : celui des opposants au président de la République Kaïs Saïed. Dans un post publié, samedi 16 juillet dans la soirée, sur son compte Facebook, le membre de la commission nationale consultative pour une nouvelle République qui s’échinait à défendre le projet du Président, a écrit « Non au pouvoir dictatorial ».
Amine Mahfoudh, rappelons-le, fut parmi les premières personnalités politiques ayant soutenu le projet de Kaïs Saïed et ayant répondu présent à son appel de construire une nouvelle République. Avec le doyen Sadok Belaïd, une personnalité politique jouissant d’un grand respect et d’une notoriété reconnue, ils constituaient les principaux protagonistes du projet présidentiel.
Sauf que, la décision du Président de « négliger » la copie présentée par Belaïd, qui a dénoncé haut et fort la version publiée par Saïed du projet de la constitution en clamant « Ce n’est pas le nôtre, il présente des risques ! », reste en travers de la gorge du constitutionnaliste Amine Mahfoudh. Ce dernier, ne cesse de crier sur tous les toits que cette nouvelle version est « antidémocratique ».
D’ailleurs, commentant ce texte (avant la modification du 8 juillet), le co-rédacteur de la première version a déclaré au micro de Shems Fm : « Ce texte est devenu dangereux. Il prévoit une présidence avec tous les pouvoirs et sans possibilité aucune pour l’opposition. En gros, le président fera ce qu’il veut sans qu’il ne soit jamais inquiété. C’est pour moi un retour vers le système de Ben Ali. On est dans le pétrin ».
Med Ali Sghaïer