Non-jeûneurs condamnés à la prison : absurde, selon Amnesty International

Dans un communiqué rendu public, l’organisation Amnesty International a dénoncé le jugement prononcé début juin par la justice tunisienne à l’encontre de jeunes tunisiens accusés d’outrage pour avoir mangé en public pendant ramadan. L’ONG a affirmé que ces jugements absurdes portent atteinte aux libertés individuelles tout en rappelant que la non conformité aux pratiques sociales et religieuses n’est en aucun cas un crime.
« Mettre quelqu’un en prison pour avoir fumé une cigarette ou pour avoir mangé en public est une violation absurde des libertés individuelles. Ne pas se conformer à des coutumes sociales et religieuses n’est pas un crime« , lit-on dans le communiqué.
L’ONG a affirmé que les autorités tunisiennes ne devraient pas permettre que des accusations vaguement formulées soient utilisées pour imposer des jugements sévères sur des bases fallacieuses. « Tout le monde devrait avoir le droit de suivre ses propres croyances en matière de religion et de moralité« , a-t-elle indiqué.
Rappelons que quatre Tunisiens ont été condamnés jeudi 1er juin 2017 à un mois de prison pour avoir commis « un acte de provocation » durant le mois de ramadan en mangeant, en buvant et en fumant en public. Ce jugement a suscité l’indignation des internautes sur les réseaux sociaux. Des articles dans plusieurs médias étrangers ont été consacrés à ce sujet.
Plusieurs tunisiens et militants de la société civile ont  observé un sit-in dimanche dernier au centre ville de Tunis en signe de protestation contre la chasse aux  non-jeûneurs qui met en péril les libertés individuelles tout en réclamant le droit de manger et de boire en public durant ramadan.

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