Nos années au lycée Khaznadar

Avant-goût

Grace à Facebook, d’anciens lycéens de Khaznadar se retrouvent. Dans les années 70, ils ont vécu les réussites, les échecs, les amours et les souffrances. L’adolescence dans toute sa splendeur racontée par d’anciens adolescents devenus adultes « à l’insu de leur plein gré »…

Lecture

L’idée de départ, ou plutôt le concept puisqu’il s’agit ici d’une écriture à plusieurs, est alléchante. Le livre se compose de plus d’une cinquantaine de récits, de petites histoires qui racontent ou plutôt qui nous racontent, nous les nouveaux ou les anciens lycéens. Ces petits faits : amours, bagarres, réussites et déceptions, sont le lot quotidien de jeunes du monde entier. Il y a également les mêmes figures que l’on retrouve dans chaque établissement: le tombeur, le rêveur, l’idéaliste, la romantique, le garçon manqué, la timide…

Sur ce point, l’identification est totale et ne fait que mettre en relief le spleen latent qui transparait dans les lignes écrites par les adultes. Sous les retrouvailles, semble transparaitre la question lancinante que tout adulte se pose : « Ai-je réussi? », « Suis-je heureux ? », « C’est quoi être heureux ? »…

Ce dernier aspect peut nous amener un placer un léger bémol au niveau de cette idéalisation de l’adolescence. En effet, très souvent, l’on a l’impression d’entendre cette mélodie de la nostalgie : les jeunes étaient plus intelligents, nous étions meilleurs, nous étions beaux…

Rien de bien méchant, mais cela parasite l’entreprise littéraire qui, autrement, aurait certainement impacté davantage le lecteur. Il est vrai que le dosage de la nostalgie dans la fiction, ou le récit, n’est guère aisé, à forte dose, elle risque de sentir la naphtaline…

Plume d’or ou de plomb ?

L’effort est louable. Sur la rengaine du « C’était mieux avant», le collectif d’auteurs nous rappelle des choses avouables et d’autres qui le sont moins. Parfois touchant, souvent agaçant, « Le mur des souvenirs » est un livre qui tombe parfois des mains à force de répétitions et qui fait sourire au détour d’un détail. On ne l’aime pas, on ne le déteste pas et c’est déjà pas mal.

F.B.

Le mur des souvenirs, éd. Arabesques, Tunis.

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