Très étonnant a été le rejet de l’article relatif à l’avantage fiscal de 25% qui devait être accordé aux citoyens tunisiens pour l’achat de leur première voiture. Le plus étonnant, est que les députés ont adopté, dans le cadre de la loi de Finances 2021, une proposition pour le moins controversée.
Une réducation d’impôt sera pratiquée, dès 2021, sur… les yachts et les autres navires de plaisance ou de sport. Elle sera située entre 20 et 50% Les quad profiteront d’un avantage comparable en 2021. Ceux qui ne dépassent pas une capacité de 1000 cm cubes verront leurs taxes passer de 63 à 20%.
Dans La Matinale de Shems FM ce jeudi 10 décembre 2020, le député de Qalb Tounes, Oussama Khelifi, parlait d’un choix et affirmait, au micro de Hamza Belloumi, qu’il fallait étudier les modalités de financement de la baisse de 25% sur le prix de la première voiture pour les citoyens. En fait, il n’y a pas 36 000 possibilités pour expliquer cela. Sans vouloir entrer dans le populisme, les députés ont privilégié les catégories aisées au détriment de la classe moyenne. Certains disent que la baisse d’impôt sur les yachts permettra, entre-autres, de soutenir l’activité touristique. Il s’agit d’une explication le moins qu’on puisse dire hilarante et qui ne tient pas debout.
Une fois encore, les députés sont complètement à côté de la plaque. S’il voulaient réellement rendre l’appareil à leurs électeurs, il aurait fallu les aider à acquérir un véhicule. Une voiture coûte, aujourd’hui, une fortune. La « populaire » n’a de populaire que l’appellation. Plus encore : en rendant plus accessible la voiture, l’État aurait pu booster la consommation, l’industrie automobile et, en partie, l’économie qui est en berne. Et quand Oussama Khelifi parle d’un choix, on se demande sur quelle base il a été fait… Même si nous avons une idée.
F. K