Content, très content était Noureddine Ben Ticha, conseiller politique du président de la République, ce jeudi 11 mai 2017 dans la Matinale de Shems FM, lorsqu’il a réagi au discours du Chef de l’État du 10 mai. « Nous sommes passés de l’avant 10 mai à l’après 10 mai 2017 », clame-t-il, non sans fierté.
Le conseiller présidentiel considère que, grâce au discours de Béji Caïd Essebsi, l’État a regagné son prestige et sa place en tant qu’État juste, « garant du processus démocratique ». Ben Ticha pense qu’après l’allocution du président, l’État parviendra à redonner espoir aux citoyens. « L’État était piétiné et la situation était floue », ajoute encore le conseiller politique.
Il a sans doute raison, surtout lorsque l’on se souvient des tensions qui ont secoué la délégation de Tebourba (La Manouba) le soir du fameux 10 mai 2017. Un jeune marchand ambulant s’était immolé par le feu après avoir été interdit de poser son étal par la police. On se souvient encore de la réticence des sit-inneurs de Tataouine qui ont décidé, selon leur porte-parole, de ne pas lâcher prise malgré le discours du Chef de l’État. Il y également la grève générale décrétée à Bouchamma, relevant du gouvernorat de Gabès, pour protester contre la propagation de la pollution à cause de l’usine chimique de la région. Ce n’est pas sans rappeler la marche de protestation à Douze, dans la délégation de Douz Nord, dans l’après-midi de ce même 10 mai 2017. Sans doute, le discours du Chef de l’État a changé quelque chose, mais seul Noureddine Ben Ticha semble le savoir, en sa qualité de conseiller du président de la République.
M.F.K