Réagissant au maintien du Front Populaire de sa position quant à sa volonté de présider la commission des finances, Noureddine, Bhiri député du Mouvement Ennahdha au sein de l’ARP, a déclaré lors d’un point de presse tenu aujourd’hui lundi 28 février, que cette question est typiquement juridique et non pas politique. Elle est, selon lui, régie par les dispositions de la loi du règlement intérieur de l’ARP qui a été adoptée avec une majorité absolue.
« C’est le bureau de l’Assemblée des Représentants du Peuple qui a le dernier mot dans cette affaire et non pas les blocs parlementaires » a corroboré Noureddine Bhiri.
Bhiri a expliqué que ce bureau s’était réuni une première fois en présence de représentants des différents blocs parlementaires pour discuter ce sujet puis une deuxième fois en présence des présidents des blocs dont celui du Front Populaire sans qu’il parvienne à conclure un accord.
Selon le député d’Ennahdha, une divergence dans la lecture du texte de la loi serait à l’origine du désaccord. En effet une partie prône l’octroi de la présidence de la commission des finances au bloc parlementaire ayant le plus grand nombre de députés alors que la deuxième voit qu’elle ne doit pas être attribuée à une alliance de blocs. Pour retrancher, le bureau de l’ARP s’est réuni et a voté majoritairement (9 voix contre 2 voix) pour le premier alternatif à savoir l’octroi de la présidence de la commission des finances au bloc ayant le plus grand nombre de députés.
De ce fait, la présidence de la commission des finances a été attribuée à Iyed Dhamani, président du bloc social-démocrate (18 députés) au détriment du bloc du Front Populaire (15 députés).
Nidhal Adhadhi