Cirque, salle de spectacle – bas de gamme -, hammam… Bref, les appellations sont nombreuses pour qualifier les plénières de l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple). Fidèle à la tradition, celle qui a été consacrée à l’adoption de la loi sur l’économie sociale solidaire s’est transformée, à un moment, en un véritable champ de bataille (verbale).
Il y eu un petit détails qui a capté notre attention hier, lorsque les députés se sont enflammés après l’exposition de la photo de l’ancien président défunt de l’Égypte, Mohamed Morsi, par l’Incorrigible Makhlouf et sa troupe de la Coalition Al Karama – un acte condamnable, nous y reviendrons -. En s’adressant à la Première vice-présidente de l’ARP, Samira Chaouachi, certains députés ont totalement fait abstraction du fait qu’elle soit une femme… « Monsieur le président », c’est avec ces termes que Noureddine Bhiri, député d’Ennahdha, s’est adressé à Samira Chaouachi hier soir. Et il n’était pas le seul d’ailleurs.
Dans la langue arabe, les termes « président » et « monsieur », n’ont-ils pas d’équivalant au féminin ? Bien sûr que si… On ne peut expliquer l’agissement de Bhiri que par un possible refus de voir une femme présider une séance plénière au sein de l’ARP. Un léger détail qui en dit long sur, sans doute, l’homme, son idéologie et sans doute sur le parti auquel il appartient : Ennahdha.
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