Le limogeage du PDG de la télévision tunisienne nationale Elyes Gharbi a suscité une grande polémique dans le milieu médiatique et politique. Le Syndicat national des journalistes (SNJT) a accusé le gouvernement de vouloir mettre la main sur les médias publics et d’un manque de considération vis-à-vis de l’opinion publique et de la loi. La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) a considéré ce limogeage comme un manque de respect des principes de la démocratie et de l’indépendance des médias publics. Cette vague de dénonciation a suscité également la réaction du chef du bloc parlementaire d’Ennahdha, Noureddine Bhiri. ce dernier a exprimé son étonnement de la « réaction violente » de la HAICA face à cette décision. Il a indiqué que la HAICA a commis une infraction à la loi en cherchant à élargir ses prérogatives aux dépens de celles de l’Etat. Bhiri a souligné que la HAICA a prouvé son fiasco dans le traitement de plusieurs dossiers notamment celui de la chaîne Zitouna TV, et l’anarchie sans précédent qui règne sur le paysage médiatique. Le dirigeant d’Ennahda a affirmé que la HAICA intervient là ou elle n’a pas le droit d’intervenir. Elle a fermé les yeux sur les dépassements scandaleux dans le paysage médiatique. » Au lieu de recourir à la justice pour faire appel de la décision du chef du gouvernement, elle (la HAICA) aurait dû dénoncer ces images de la violence, et de la haine qui envahissent nos maisons malgré nous » a-t-il lancé.