Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), n’a pas mâché ses mots en abordant le très sensible sujet des entreprises du secteur public. Le SG de l’UGTT, dans une déclaration à Réalités Online jeudi 15 février 2018, a répondu à Samir Majoul, président de l’Union Tunisienne d’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA) qui a affirmé qu’il ne « voit pas de lignes rouges » lorsqu’il s’agit de privatisation.
« Il [Samir Majoul] dit qu’il ne voit pas de lignes rouges. Nous verrons quelles sont les lignes sur lesquelles nous allons nous rencontrer dans ce cas », a déclaré Noureddine Taboubi en marge de sa participation à une cérémonie de signature d’un accord pour la restauration de l’internat incendié à Thala. C’était aussi l’occasion pour Taboubi de défendre le secteur public et de faire valoir ses points forts.
Sur la question de la classification de la Tunisie sur la liste noire des des pays à risque en termes de blanchiment de capitaux, le secrétaire général de l’UGTT a déclaré que la Tunisie, en tant que modèle, passera nécessairement par des obstacles. L’important, selon lui, est de savoir remonter la pente grâce à la jeunesse. Quant à la démission de Chedly Ayari, le syndicaliste estime que le sujet est clos. Une démission, rappelons-le, pour laquelle il s’était dit favorable dans une récente déclaration aux médias.
Par ailleurs, dans une déclaration à Hakaek Online, Noureddine Taboubi a pointé du doigt la volonté de Afek Tounes de pousser à la privatisation des entreprises publiques. « Plusieurs autres partis politiques cherchent à privatiser ces entreprises publiques. Les intentions de Afek Tounes sont devenues claires », a soutenu Taboubi. Et de poursuivre, toujours à propos du parti de Yassine Brahim : « C’est un parti qui manque d’idées nouvelles pour stimuler l’investissement. Yassine Brahim ne connaît pas la Tunisie. Il a passé sa vie en France ».
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