Lors de son discours prononcé ce samedi 23 décembre devant les congressistes de la Fédération générale des finances et de la planification, le Secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail UGTT, Noureddine Taboubi, a annoncé que la réouverture du siège historique de la Centrale syndicale ayant subi une opération de reconstruction, a été programmée pour le 20 janvier prochain. La place Mohamed Ali grouillera de nouveau, lors des prochaines échéances, de travailleurs et syndicalistes. Il s’agit d’une bonne nouvelle pour les travailleurs qui seront de retour à leur fief historique.
Par ailleurs, le SG de l’UGTT n’a pas manqué l’occasion pour rappeler que la Centrale syndicale n’a aucun différend personnel avec le pouvoir en place, mais il s’agit d’un désaccord sur la gestion de certains dossiers pour remédier aux lacunes et surmonter les embûches.
Contrairement aux déclarations précédentes notamment celles lancées lors de la Commission administrative tenue à Hammamet, le 23 novembre dernier, où cette Commission a tiré à boulets rouges sur le pouvoir, la dernière déclaration de Taboubi semble très prudente, modérée et surtout bien étudiée.
Taboubi, a, d’après le journal “Achaâb”, relevant de l’UGTT, également indiqué que son organisation a soutenu le processus du 25-Juillet et ce, en vue d’entreprendre des réformes pour l’intérêt du pays tout en rappelant que l’organisation est attachée au développement et au droit des citoyens à la santé, au transport et à une éducation de bonne qualité .
Taboubi qui semble avoir fait son aggiornamento notamment après le durcissement des attitudes du président de la République Kaïs Saïed envers les composantes de la société civile dont l’UGTT, a rappelé par la même occasion l’importance d’instaurer une vraie réconciliation nationale fondée sur le changement des mentalités et basée sur des choix nationaux réels tout en croyant à l’indépendance de la décision et de la souveraineté nationales et l’instauration d’un climat de confiance.