Très attendu, le rassemblement syndical du mardi 16 octobre 2018 était l’occasion pour le secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Noureddine Taboubi, de repartir à l’assaut pour défendre, selon lui, le secteur public.
Ce sont les résultats qui importent, bien plus que les rencontres et les réunions selon le syndicaliste, qui a rappelé que la grève n’est pas une fin en soi. « Nous voulons des solutions. S’il n’y en a pas, nous défendrons les droits de nos syndiqués de toutes nos forces. La hausse des salaires que nous exigeons doit équivaloir au taux de la baisse du pouvoir d’achat (45%) », a-t-il déclaré.
Les grèves du 24 octobre courant (secteur public) et du 22 novembre prochain (fonction publique) tiennent toujours selon Noureddine Taboubi. « Le pouvoir d’achat a lourdement chuté et la conjoncture actuelle pousse le peuple vers le pessimisme. Nous ne sommes pas contre la réforme des entreprises publiques. Or, certains veulent les vendre uniquement pour couvrir le déficit budgétaire. Nous ne le permettrons pas », a-t-il mis en garde, et d’ajouter : « le secteur public est un acquis national. Nous devons donc le protéger, entre-autres, par le boycott des médias qui tentent de le diaboliser ».
D’autre part, le secrétaire général de l’UGTT a appelé le Chef du gouvernement, Youssef Chahed, à mettre en place une commission d’enquête qui sera chargée de déterminer les responsabilités sur l’accident du navire de la Compagnie Tunisienne de Navigation (CTN).
Rappelons qu’une rencontre est prévue entre le Chef du gouvernement et le secrétaire général de l’UGTT mercredi 17 octobre 2018. Elle s’annonce décisive, étant donné que le sujet du maintien, ou non, des grèves générales à venir y sera abordé.