À peine la bénédiction de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) obtenue, le gouvernement Chahed 2 va devoir traiter des dossiers épineux, à l’instar de l’éducation, du projet de loi de finances 2018, la reprise économique et, également, les traditionnels bras de fer avec les syndicats. Les premières confrontations risquent d’avoir lieu plus tôt que prévu.
C’était lors d’une grande réunion tenue au siège de l’Union Générale tunisienne du travail (UGTT) que le secrétaire général de la centrale syndicale, Noureddine Taboubi, a une fois encore remis au goût du jour la question des augmentations des salaires – secteurs public et privé -. « La hausse des salaires est nécessaire pour deux raisons : le respect des accords conclus avec le gouvernement et l’Union tunisienne d’industrie, du commerce et de l’Artisanat (UTICA) et l’inflation qui a atteint 5,7% en août et qui requiert cette hausse des salaires », déclare-t-il.
Noureddine Taboubi aborde également la question de la masse salariale dans le secteur public, affirmant que la masse tunisienne figure parmi les plus faibles dans le bassin méditerranéen. « Celui qui travaille vit dans une situation délicate, au même titre que le chômeur. Il faut apporter de réelles solutions à cette problématique », suggère le secrétaire général. D’autre part, au sujet des caisses sociales, il rappelle que l’UGTT était parmi les premières à avoir appelé à les réformer et à les restructurer. « Les institutions publiques sont en danger », poursuit-il, « la santé publique est aussi en danger, menacée par le libéralisme des cliniques privées », ajoute encore le secrétaire général de l’UGTT. Ces derniers éléments figurent parmi les facteurs encourageant le départ des compétences tunisiennes à l’étranger.
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