Le secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) est revenu à la charge contre le gouvernement d’union nationale après ses attaques à l’issue de la réunion des signataires du Pacte de Carthage. « Le gouvernement a échoué dans le traitement de plusieurs dossiers et il n’a pas pu satisfaire les attentes des citoyens », a lâché Noureddine Taboubi dans un entretien accordé au quotidien Al-Chourouk paru ce dimanche 18 mars 2018.
Le syndicaliste juge négatif le bilan de l’Exécutif, affirmant qu’il existe des personnes à la Kasbah qui jettent de l’huile sur le feu au détriment de l’intérêt du pays.
Le Chef du gouvernement, Youssef Chahed, se retrouve aujourd’hui presque seul contre tous, lâché par ses soutiens au sein de son propre parti et particulièrement celui de l’UGTT.
Plusieurs personnalités ont appelé à un remaniement ministériel, à l’instar de Samir Majoul, président de l’Union Tunisienne d’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA) et, récemment, Ameur Meherzi, bâtonnier de l’Ordre National des Avocats Tunisiens (ONAT) qui a aussi fustigé l’incapacité du gouvernement à répondre aux attentes des citoyens et l’absence de visions et de programmes.
Le constat est que le pays est très mal parti question de stabilité du moment que tout le monde se rebelle contre tout le monde rien que pour se faire bonne presse auprès de la population.
Les intérêts particuliers l’emportent sur l’intérêt général et on ne voit plus le bout du tunnel.
Populisme, surenchère, intérêt électoraliste et préservation d’intérêts étriqués de certains prévalent alors que le tunisien souffre d’incompréhension, de désintérêt voire de négligence.
Entre le secrétaire général de l’UGTT qui veut s’imposer en tant que force politique et non plus syndicale, le président de l’UTICA qui lui emboîte le pas pour protéger les intérêts des hommes d’affaires et un gouvernement qui à force de jouer au pompier a perdu ses repères, on ne peut plus présager de quoi que ce soit.