Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a une fois encore envoyé ses piques au gouvernement d’union nationale. « La situation a empiré depuis la révolution avec l’Exécutif », a-t-il déclaré dans un entretien accordé au quotidien Assabah dans son édition du samedi 7 avril 2018.
Le gouvernement, poursuit-il, est composé de membres qui constituent un fardeau, que ce soit des conseillers ou des ministres. « Certains ministres et conseillers profitent de privilèges injustifiés, accordés uniquement pour satisfaire les partis », a-t-il encore lancé.
Dans ce contexte, Noureddine Taboubi a rappelé que l’UGTT va exposer sa vision des choses au gouvernement concernant la restructuration de certains ministères et la fameuse « bouffée d’oxygène » qu’il a mentionnée à maintes reprises. L’action gouvernementale, d’après le secrétaire général, est bloquée, impactée par l’absence d’harmonie entre des membres incapables d’assumer leurs responsabilités.
« Nous sommes en concertation avec les signataires du Pacte de Carthage sur la question de la recomposition du gouvernement et nous interagissons avec eux. Ce qui est certain, c’est qu’un changement aura lieu dans l’intérêt de la Tunisie et de son peuple. Ce changement constituera un message positif », a-t-il encore expliqué.
Aucune revendication pour limoger le ministre de l’Education
Noureddine Taboubi a également été interpellé sur le bras de fer opposant le ministère de l’Education et la Fédération Générale de l’enseignement secondaire. Il considère, dans ce contexte, que le ministère tente de diaboliser les syndicalistes. Une preuve, selon lui, de l’immaturité politique du département. « Nous n’avons pas demandé le limogeage du ministre de l’Education, qui a affirmé qu’il respectera les décisions du Conseil ministériel malgré ses propres convictions », a-t-il souligné.
Concernant le blocage des notes, le secrétaire général de l’UGTT a assuré qu’il n’était pas inquiet du dernier sondage d’opinions qui affirme que 80% des tunisiens sont défavorables à la mesure prise par la Fédération Générale de l’enseignement secondaire. « Le vrai problème réside dans la pauvreté et la situation sociale inquiétante dans notre pays, causées par les gouvernements successifs », a-t-il dit.