Après son appel au remaniement ministériel partiel, Noureddine Taboubi est intervenu ce vendredi 23 février 2018 dans la Matinale de Shems FM pour évoquer le sujet au micro de Hamza Belloumi. Le secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a accusé l’Etat d’être responsable du contexte que traverse actuellement la Tunisie, notamment en ce qui concerne le blacklisting du pays par l’Union Européenne en termes de blanchiment de capitaux et de paradis fiscaux.
Il est important, poursuit-il, de donner un nouveau souffle aux appareils de l’Etat, aux établissements publics et aux administrations. Un Etat qui est, d’après Noureddine Taboubi, dévoré par la corruption. « La guerre contre la corruption est à l’arrêt. On ne peut pas parler d’une lutte contre la corruption seulement avec le placement en résidence surveillée de 3 à 4 personnes », a-t-il lancé.
Toujours à propos du remaniement ministériel proposé, le syndicaliste a refusé d’évoquer les portefeuilles ministériels que la centrale syndicale souhaite voir changer de tête. « Nous aborderons ce sujet lors de la rencontre prévue ce vendredi 23 février 2018 avec le président de la République, Béji Caïd Essebsi », s’est-il contenté de dire.
D’autre part, Noureddine Taboubi a dénoncé la diabolisation de l’UGTT, appelant à ne plus mettre tous les problèmes sur le dos de la centrale syndicale. « L’UGTT n’est pas là pour perturber les démarches entreprises par l’Etat : elle fait partie de la solution. Ce n’est pas aux organes syndicaux d’assumer la responsabilité des échecs de l’Etat », a encore souligné le secrétaire général de la centrale syndicale.
L’objectif de la diabolisation de l’UGTT, poursuit Noureddine Taboubi, est notamment de pousser à la cession de La Régie Nationale des Tabacs et des Allumettes (RNTA) et la Société tunisienne d’Acconage et de manutention (STAM). « Nous restons ouverts au dialogue afin de parvenir à des solutions en faveur de ces entreprises », a-t-il soutenu.
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