La dégringolade du dinar tunisien se poursuit sur le marché des changes. Lors de la dernière séance et selon les données publiées par la Banque Centrale de Tunisie (BCT), la monnaie nationale a franchi la barre des 3,4 TND pour 1 euro. Elle ne fait pas mieux face au dollar, puisqu’un dollar équivaut à 2,98 TND.
Mois après mois, le gouvernement enchaîne les douches froides alors qu’il nous annonçait, non sans fierté, que la situation allait s’arranger. La dégringolade du dinar impacte inévitablement les échanges commerciaux et la dette extérieure. De fait, les principaux partenaires de la Tunisie sont situés dans la zone Euro (particulièrement la France, l’Italie et l’Allemagne). De ce fait, compte tenu de la hausse des importations en provenance de ces pays, le dinar ne pourra que poursuivre sa dégringolade face à l’euro, d’autant plus que la balance commerciale risque elle aussi de se creuser. Au niveau des dettes, c’est la même donne : le service à la dette, que ce soit auprès du Fonds Monétaire International (FMI) ou des marchés financiers internationaux, est aussi réglé en devises.
En d’autres termes, c’est un cercle vicieux duquel il sera difficile de sortir, et à l’heure actuelle, les « solutions » présentées par les responsables politiques ont démontré leur inefficacité : les revenus touristiques et l’apport en devise « grâce » aux emprunts extérieurs.
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