Il y a urgence d’entamer les grandes réformes économiques en Tunisie selon les institutions mondiales. Mercredi 11 juillet 2018, c’était au tour de la Banque Mondiale (BM) de le rappeler lors d’un point presse organisé au Palais du gouvernement à la Kasbah.
Ferid Belhaj, vice-président de la BM pour la région MENA, considère qu’il faut commencer par se pencher sur les entreprises publiques et la sécurité sociale. « L’Etat tunisien est conscient de cela », a-t-il déclaré. La situation économique en Tunisie est difficile et elle ne supporte aucune perte de temps supplémentaire.
Parallèlement au soutien de la BM, poursuit le vice-président, le gouvernement doit faire ses preuves et montrer qu’il est déterminé à entamer les réformes nécessaires. D’autre part, il considère que les 500 MDT récemment accordés à la Tunisie constituent un appui financier de poids, octroyé « sans aucune conditions imposées par la BM » selon Ferid Belhaj. Ce n’est pas la BM, poursuit-il, qui attend des résultats de la part de la Tunisie, c’est plutôt le peuple tunisien. « Nous sommes ici pour soutenir la démarche positive du pays », a-t-il précisé.
Le vice-président de la BM pour la région MENA, rappelons-le, s’est exprimé suite à une rencontre entre le Chef du gouvernement, Youssef Chahed, et une délégation de l’institution internationale , en présence, notamment, de la directrice du département Maghreb et Malte, Moyen-Orient et Afrique du Nord de la Banque Mondiale, Marie Françoise Marie-Nelly.
La réunion a porté sur la coopération entre la Tunisie et la BM, mais également sur le prêt de 500 MDT accordé à la Tunisie pour la mise en place des grandes réformes et pour encourager l’investissement et l’initiative privée. Une autre enveloppe de 130 MDT a été octroyée à la Tunisie pour enraciner la décentralisation du pouvoir et pour soutenir le développement.
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