Nouvel épilogue dans le bras de fer OCP-États-Unis : les droits compensateurs revus à la baisse

Le géant marocain des phosphates, OCP, vient d’enregistrer une avancée dans son bras de fer avec les États-Unis. Le Département du commerce américain a en effet décidé de revoir à la baisse les droits compensateurs imposés à l’entreprise, passant de 16,81% à 16,60%. Cette décision fait suite à la découverte d’une erreur de calcul dans les évaluations initiales.

Une erreur de calcul à l’origine de cette révision

Les autorités américaines ont reconnu avoir omis d’inclure certains coûts de production d’OCP dans leurs calculs initiaux. Cette erreur, qualifiée de « ministérielle », a conduit à une surestimation des subventions présumées accordées à l’entreprise marocaine.

Cette révision intervient après que l’OCP ait contesté les résultats initiaux devant la Cour du commerce internationale des États-Unis, soulignant plusieurs anomalies dans les calculs. Si le Département du commerce a rejeté une partie de ses arguments, il a reconnu la validité de cette erreur de calcul.

Cette décision constitue une victoire partielle pour OCP, qui voit les droits compensateurs pesant sur ses exportations vers les États-Unis légèrement réduits. Cependant, l’entreprise marocaine reste insatisfaite et maintient ses recours en justice. En effet, les droits compensateurs demeurent un obstacle important à ses activités sur le marché américain.

Et maintenant ?

Cette affaire a des implications importantes pour OCP et, plus largement, pour l’économie marocaine. Les phosphates sont une ressource naturelle stratégique pour le Maroc, et OCP est un acteur majeur de l’économie nationale. Les droits compensateurs imposés par les États-Unis ont un impact direct sur la compétitivité de l’entreprise et sur ses revenus.

La décision du Département du commerce américain ouvre une nouvelle phase dans ce contentieux. OCP va continuer à défendre ses intérêts devant les tribunaux américains, tout en cherchant à négocier une solution amiable avec les autorités américaines. Les prochains mois s’annoncent décisifs pour l’avenir des exportations marocaines de phosphates vers les États-Unis.

 

 

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