Nouvelle polémique autour de Sami El Fehri


Lors de l’émission 24/7, l’animatrice a déclenché un débat autour de l’exclusion de son employeur, Sami El fehri d’une réunion organisée par le ministère des relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les droits de l’homme. Une question qui n’avait, en vérité rien à voir avec le sujet à débattre avec ses invités. Profitant, à coup sûr, de la présence de Samir Cheffi, secrétaire général adjoint à l’Union Générale Tunisienne du Travail, Meriem Belkadhi l’interpella portant sur le refus manifesté par le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et le syndicat général de l’information, relevant de l’UGTT,  d’assister à une réunion consacrée au projet de loi relatif au secteur audiovisuel, organisée à la demande de Mehdi Ben Gharbia,  à laquelle le représentant légal de la chaîne Al Hiwar Ettounsi,  Sami Fehri, prenait part, sous prétexte qu’il est corrompu et que sa chaîne n’a pas un statut légal.
En réponse à cette question, le secrétaire général adjoint de la centrale syndicale a exprimé son étonnement de la décision des deux syndicats, rappelant que l’UGTT est toujours déterminée à défendre la liberté d’expression et l’ensemble des supports médiatiques respectant les lois. Selon lui, ce n’est pas aux syndicalistes de vérifier le statut légal d’un média ou autre, mais c’est bien aux autorités concernées de le faire et d’appliquer la loi si nécessaire.

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Le syndicat national des journalistes tunisiens, a été prompt à réagir à ce qu’il a qualifié de campagne de dénigrement du SNJT. Dans un communiqué rendu public ce jeudi 15 février 2018, il dénonce un « manque de professionnalisme et une campagne de manipulation et d’induction en erreur lancée par la chaîne Al Hiwar Ettounsi à l’encontre du SNJT ». Il s’agit, d’après ce dernier, de pratiques, qui rappellent celles qu’adoptaient le régime de Ben Ali et ses sympathisants à l’encontre de toute personne ayant un avis contraire au leur.
Selon le même communiqué, Sami El Fehri aurait fait croire, à ses employés, avoir été exclu par le SNJT et le Syndicat général de l’information, d’une réunion, tenue au siège du ministère des droits de l’Homme, portant sur le projet de loi relatif à l’audiovisuel et que la chaîne Al Hiwar Ettounsi a été privée d’y assister étant donné qu’elle n’a pas de statut juridique, selon ses dires.
Le communiqué précise que la réunion en question, tenue à la demande du ministre Mehdi Ben Gharbia, ne concernait pas les entreprises médiatiques, comme le laissait entendre Sami El Fehri, mais plutôt les syndicats professionnels du métier. En effet, Sami El Fehri, voulait assistait à cette réunion en tant que représentant du syndicat des directeurs de médias.
Neji Bghouri, président du SNJT, a ajouté que le SNJT a refusé de s’attabler aux cotés de Sami El Fehri pour débattre dudit projet de loi ainsi que d’une série de problématiques qui y sont liées à l’instar de l’organisation des médias publics et la télévision nationale particulièrement, étant donné que Sami El Fehri est accusé d’avoir spolié des milliards de l’argent public appartenant à l’Etablissement de la télévision tunisienne, grâce à ses étroites relations avec le clan Trabelsi ainsi qu’avec des parties officielles toujours au pouvoir.
Le SNJT a rappelé avoir fait des réserves auprès de la HAICA, suite à la transformation d’une licence d’une chaîne de télé associative, qui était la propriété de Tahar Ben Hassine, en une licence d’une chaîne de télé commerciale sous la propriété de la femme de Sami El Fehri. « Le SNJT s’est comporté avec cette chaîne comme il le fait avec l’ensemble des autres chaines de télé tunisienne. La création d’un syndicat de base à la dite chaîne en est bien la preuve » lit-on dans ledit communiqué.
Selon le même communiqué, Nejib Bghouri a signalé que ceci n’empêchera pas le Syndicat des journalistes de continuer à tirer la sonnette quant aux tentatives de camoufler le dossier de Cactus Prod et à la protection et l’impunité dont profite Sami El Fehri pour échapper à la justice.

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