Rien ne va plus entre le président de la République, Kaïs Saïed, et l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT). Le Chef de l’État a surpris plus d’un, à commencer par la centrale syndicale, en publiant le décret relatif au comité des Affaires économiques et sociales. Celui-ci, intègre le nom de Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’UGTT.
Or, problème : l’UGTT refuse de participer au dialogue voulu par le président de la République. D’ailleurs, la centrale syndicale a même évoqué la possibilité d’une grève générale dans la fonction et le secteur public. Le porte-parole de l’UGTT, Sami Tahri, est revenu sur l’intégration de l’UGTT dans le comité. Il parle, dans une déclaration accordée à l’agence TAP ce jeudi 26 mai 2022, « d’un passage en force ». Il affirme aussi que Kaïs Saïed veut mettre la centrale syndicale devant le fait accompli.
Rappelons que ce n’est pas la première claque que le Chef de l’État reçoit au sujet du dialogue national et de la République qu’il veut instaurer. En effet, les doyens des facultés de Droits et de Sciences Politiques ont déclaré qu’ils rejettent leur nomination dans la commission des affaires juridiques. Ceci pousse Kaïs Saïed, qui semble de plus en plus isolé, à baigner dans l’incertitude, entraînant avec lui tout un pays.