La réunion de la Commission des Finances, de la Planification et du Développement à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), ayant eu lieu hier lundi 27 avril 2020, a permis d’ouvrir le débat sur la nécessité de consacrer le principe de la bonne gouvernance au sein de la présidence du gouvernement. Dans ce contexte, plusieurs membres de ladite commission ont évoqué la question de la nomination d’une série de nouveaux conseillers auprès du chef du gouvernement, « sans pour autant éclairer l’opinion publique quant aux raisons de leur désignation, leurs programmes et compétences ». Les membres de la commission ont considéré que cette mesure n’est pas compatible avec la situation financière difficile que connait actuellement le pays.
Dans ce même contexte, l’un des membres de la commission a considéré que ces nominations sont effectuées en fonction du quotas partisan et n’ont donc rien à voir avec la compétence et l’intégrité.
Il a estimé que plusieurs situations difficiles devraient être remédies dans les plus brefs délais à l’instar du versement des dus des contractuels au sein du ministère de la Santé Publique, dont le nombre s’élève à 2500 agents.
Notons que le ministre d’Etat auprès du chef du gouvernement chargé de la fonction publique, de la gouvernance et de la lutte contre la corruption, Mohamed Abbou, a nié hier lundi être au courant des nominations des nouveaux conseillers auprès de Fakhfakh. Il a par ailleurs fait savoir qu’au total 12 conseillers devraient être recrutés durant cette période à la Kasbah.
Les dirigeants d’Ennahdha Oussama Ben Salem et Imed Hammami ont été récemment nommés à la Kasbah en tant que conseillers auprès de Fakhfakh. Cette nomination, qui était d’ailleurs prévisible depuis la formation du gouvernement de Fakhfakh, a suscité la polémique et l’ire de certains activistes politiques qui considèrent qu’à travers ses conseillers, Ennahdha veut clairement marquer son territoire à la Kasbah.
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