Nouvelles révélations sur l’assassinat de Mohamed Zouari

Deux ans après l’assassinat du martyr Mohamed Zouari, le ministère de l’Intérieur est revenu ce mardi 11 décembre 2018 sur le mystère qui plane encore sur cette affaire à l’occasion d’une conférence de presse organisée conjointement avec le ministère public dans son siège.
« Il est impossible de déterminer la partie impliquée dans l’assassinat de l’ingénieur tant que les suspects n’auront pas subi un interrogatoire », ont affirmé les intervenants Sofiene Sliti, porte-parole du pôle judiciaire anti-terroriste, Sofiene Zaag, porte-parole du ministère de l’Intérieur, et d’autres responsables du ministère, qui ont précisé que de grosses sommes d’argent ont été dépensées pour commanditer le meurtre, dont 170 000 TND rien qu’en Tunisie. La préparation a commencé depuis le 18 juin 2016. « Les préparations ont été effectuées simultanément dans plusieurs pays, dont certains sont situés en Europe de l’Est, en Italie et même à New York aux États-Unis », ont affirmé les responsables sécuritaires, qui ont ajouté que les services de sécurité tunisien ont coopéré avec Interpol, la Banque Centrale de Tunisie (BCT) et le ministère tunisien des Affaires Étrangères dans le traitement de l’affaire de l’assassinat. Dans ce cadre, les enregistrement de 25 caméras de surveillance ont été analysées, en plus de l’analyse des déplacements de 131 000 étrangers. 203 autres ont fait l’objet d’une enquête.
Par ailleurs, le porte-parole du pôle judiciaire anti-terroriste, Sofiene Sliti, a indiqué que 3 mandat de dépôt ont été émis à l’encontre de 3 tunisiens dans le cadre de l’affaire de l’assassinat de Mohamed Zouari. Ces derniers ont été libérés selon Sliti, qui a précisé que des mandats de dépôts internationaux ont été émis le 10 novembre 2017 à l’encontre de personnes de nationalités étrangères.
Les autorités judiciaires bosniaques, belges, turques, cubaines, libanaises et égyptiennes ont également été sollicitées selon le porte-parole du pôle judiciaire anti-terroriste. La Tunisie a demandé l’extradition du principal suspect qui a été arrêté dans un aéroport. Or, cette extradition ne pouvait se faire qu’après une décision de justice bosniaque. « Les auteurs de l’assassinat ont été libérés », a-t-il assuré.
Également présent lors de la conférence de presse, le directeur de l’unité nationale des investigations dans les crimes terroristes a indiqué que des enregistrements vidéos ont été saisis. Dans ce même contexte, deux voitures ont été saisies, au même titres que plusieurs armes.
Selon le responsable sécuritaire, les commanditaires de l’assassinat ont chargé une équipe spéciale de recruter des éléments tunisiens. Ces derniers ne se doutaient aucunement de ce que leurs recruteurs préparaient. « Le plan de l’assassinat a été préparé à Rome, Budapest et New York. Il y avait un plan A et un plan B », a-t-il précisé.
D’un autre côté, les tunisiens recrutés (Salem Saadaoui, Sami Meliane, Maha Ben Hammouda, Salem, Sami) ont été appelés à acheter des voitures selon le responsable sécurité. Or, « Salem » et « Sami » ont eu des doutes et ont refusé d’effectuer les achats demandés en leurs noms. « Suite à ce refus, les commanditaires leur ont proposé de grosses sommes d’argent. Ils ont aussi été appelés à se procurer des téléphones portables et des puces téléphoniques. Les préparatifs préliminaires ont commencé depuis 2015. Les choses sérieuses ont commencé en 2016 », a-t-il encore expliqué.

Related posts

Affaire du complot contre la sûreté de l’État : Unimed réagit au jugement contre Ridha Charfeddine

Affaire du complot : Qui sont les accusés en fuite ?

Affaire du complot : Voici les peines prononcées !