Dans une nouvelle vidéo publiée sur sa page Facebook, l’activiste politique, Omar Shabou, a exprimé son mécontentement total des nouvelles révisions apportées à la loi électorale et du Chef du gouvernement, Youssef Chahed. « Une honte », a-t-il dit à propos des amendements. Ces derniers, rappelons-le, ont été pensés afin d’empêcher toute personne exerçant une activité associative de se porter candidate aux élections législatives et présidentielles. Elles empêchent également la participation de celles qui ont eu recours à la publicité politique. Les amendements visent, en effet, Nabil Karoui, patron controversé de Nessma TV, et le collectif 3ich Tounsi. Tous les deux sont montés en flèche dans les derniers sondages d’opinions.
Pour Omar Shabou, c’est une « honte » pour le gouvernement de Youssef Chahed. « Ce gouvernement joue avec l’Etat, exception faite pour certains ministres, à l’instar du ministre de la Défense Abdelkarim Zbidi. Faire passer l’amendement de force vise à empêcher la présidente du Parti Destourien Libre (PDL), Abir Moussi, et le patron de Nessma TV, Nabil Karoui, de se porter candidats », a-t-il déclaré, ajoutant que c’est une manière de se débarrasser des adversaires politiques.
Les derniers sondages d’opinions, poursuit-il, ont présenté des résultats qui n’ont pas plu à ceux qui gouvernent, ce qui les a poussés à amender la loi électorale. « Le gouvernement aurait dû affronter ses adversaires à travers les urnes. Youssef Chahed et la coalition au pouvoir ont peur de sortir du pouvoir. Ils ont peur de rendre des comptes », a-t-il encore ajouté, et s’adressant directement à Youssef Chahed : « si vous pensez pouvoir attirer le crédit électoral d’Abir Moussi et de Nabil Karoui avec de la magie, vous vous trompez. Bien au contraire : vous allez subir une défaite cuisante. Je contribuerai personnellement à cela à travers ma campagne électorale pour laquelle je me prépare ».
Omar Shabou, en s’adressant toujours à Youssef Chahed, affirme que les tunisiens « n’ont connu que la faim, la privation, la peur et le désespoir » depuis l’arrivée du Chef du gouvernement au pouvoir. « Youssef Chahed ne sera qu’une triste parenthèse dans l’Histoire de la Tunisie », a-t-il encore lancé.