Selon un récent rapport publié par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les maladies cardiovasculaires constituent la principale cause de décès en Tunisie loin devant les maladies infectieuses.
Plus fort que le VIH, les cancers ou encore le diabète, les maladies cardiovasculaires, constituent la première cause de la mortalité en Tunisie avec 49% de la totalité des décès a averti le directeur régional de l'OMS pour la Méditerranée orientale, Alaa Alouane, au cours d’une conférence de santé tenue à Tunis.
L’OMS a publié les principale cause de mortalité en Tunisie avec en tête du classement les maladies du cœur et les accidents vasculaires cérébraux (AVC).
Ces maladies s’expliquent par une mauvaise alimentation combinée à une trop grande sédentarité, sans compter le tabac et l'alcool. Il y a dix ans, ce type de pathologie était déjà en tête du classement selon le tableau comparatif de l'OMS a-t-il rappelé.
Ces révélations donnent également l'occasion de constater l'évolution des maladies dites « civilisationnelles », liées à la modernité de la société notamment (les crises cardiaques, le diabète et les cancers.
Selon les estimations de l'Organisation les maladies non transmissibles causent plus de 49 mille décès, soit 82% du total des décès, chaque année en Tunisie.
Le cancer est à l’origine de 12% des décès alors que le diabète et les maladies respiratoires chroniques sont responsables de 5% des décès.
Le tiers des décès causés par des maladies non transmissibles sont des décès survenus à l'âge de la jeunesse et adulte, a expliqué Alouane, précisant que les estimations montrent que 50% des hommes en Tunisie sont des fumeurs.
«Ce taux est le plus élevé dans le monde arabe et même au niveau mondial » a-t-il regretté. Alouane a également fait savoir qu'environ 30% des Tunisiens souffrent d'hypertension et plus de 50% d'obésité.
Par ailleurs, et selon les données publiées récemment par l'OMS, les accidents de la route figurent parmi les causes les plus importantes des décès précoces en Tunisie avec une moyenne de 18,8 pc pour chaque 100 mille personnes.
S.M