Les grandes quantités de neiges ayant été enregistrées dans les villes du nord ouest du pays dimanche 15 janvier 2017, ont provoqué une paralysie totale de la circulation dans la région, empêchant ainsi les visiteurs de rentrer chez eux. Ces derniers se sont vus obligés de passer une nuit blanche au sein de leur véhicules ou encore dans les institutions publiques de la région qui avaient été ouvertes exceptionnellement pour abriter les personnes bloquées. D’après un communiqué rendu public par le ministère de l’intérieur, 500 véhicules ont été bloqués dans la soirée à cause des neiges ayant couvert les routes régionales.
Des appels de détresse ont été lancés sur les réseaux sociaux appelant les autorités concernées à intervenir en vue de débloquer les routes devant ce grand nombre de voitures et bus bloqués avec à leurs bords des enfants et des femmes enceintes.
Adel Mzouzi, un enseignant, accompagnant d’une cinquantaine d’élèves dans le cadre d’une sortie scolaire organisée par une école primaire de Sidi Bouzid, a été parmi ceux qui ont lancé des appels de détresse. Il a expliqué dans une déclaration accordée à Réalités Online ce matin, que la nuit précédente a été extrêmement insupportable pour les élèves dont l’age ne dépasse pas les 12 ans.
Il a indiqué que le bus a été bloqué vers midi. « Il nous a fallu plus de 12 heures d’attente. Nous nous sommes retrouvés complètement bloqués. L’état des élèves est devenu critique avec la baisse spectaculaire des températures pendant la nuit (-5 degrés) et l’absence de nourriture. C’est vers 2 heures du matin que les agents de la protection civile et de l’armée nationale qu’ils sont parvenus à nous retrouver. Le bus a été évacué des élèves. »a-t-il affirmé.
Adel Mzouzi a par ailleurs affirmé que les élèves ont été transportés vers un hôtel situé dans la région où ils avaient passé une nuit blanche. Certains parmi eux sont restés assis sur des chaises. D’autres ont passé la nuit par terre.
Plan de catastrophe naturelle a été enclenché
Il est à noter qu’un plan de catastrophe naturelle a été déclenché. Plusieurs habitants de la région ont laissé grandes ouvertes les portes de leurs maisons devant les visiteurs de la région.
Les agents de la Police, du Samu, et de la protection civile tentent actuellement de régler la situation. Les autorités régionales ont adressé des alertes aux citoyens pour ne ne pas se rendre dans la région en attendant la fin de cette vague de froid et de neige.
Dans un post publié ce matin sur sa page Facebook, Samir Abdelmoumen, médecin principal au Service d’Assistance Médicale Urgente du Nord-Est (SAMU 01) a affirmé que la situation a commencé à s’améliorer et que certaines routes viennent d’être dégagées.
« On commence à respirer et à dégager les routes, nous avons frôlé la catastrophe nationale hier c’était une véritable médecine de guerre. Actuellement il y a au moins 50 cm de neige en ville« a-t-il indiqué.
Hajer Ben Hassen