Dans une interview accordée au journal Al Chourouk, l’ex-députée Nejia Ben Abdelhafidh, élue Nidaa Tounes France, a affirmé qu’elle a été virée du bloc parlementaire de Nidaa de façon « humiliante« . Elle a indiqué qu’elle était parmi les premiers fondateurs du parti et qu’elle a lancé le premier bureau du parti à Toulouse. L’ancienne députée a expliqué les raisons de son exclusion par la visite effectuée en Libye par une délégation parlementaire de la commission des Tunisiens résidant à l’étranger, accompagnée de Chafik Jarraya. Elle a souligné qu’elle n’était pas au courant de cette visite et qu’elle ne la représentait pas. Elle a assuré que sa position favorable à la préservation du prestige de l’Etat et de ses institutions n’a pas plu à certains dirigeants. Nejia Ben Abdelhafidh a ajouté qu’une des députées de Nidaa l’avait appelée au téléphone pour l’informer de son exclusion. Après avoir consulté les membres du bureau du bloc parlementaire de son ancien parti, Nejia Abdelhafidh a révélé que ces derniers n’étaient pas au courant et que le président du Bloc, Soufiène Toubel a pris la décision tout seul pour la virer définitivement du parti. « Toubel m’a fait du chantage, il voulait que je change de position pour que je puisse revenir au parti, chose que je n’ai pas acceptée« a-t-elle lancé. « J’ai appris par la suite que mon sort au sein du parti a été décidé 15 minutes après un appel entre Chafik Jarraya et Toubel. On m’a accusé d’avoir critiqué le parti mais ce n’était qu’un prétexte. »a-t-elle renchéri. Au sujet de l’exclusion de plusieurs députés de Nidaa, Nejia Ben Abdelhafidh a fait savoir que les députés qui dérangent la présidence du Bloc comme Sabrine Goubantini ou Wafa Makhlouf sont indésirables dans le parti. » Je pense qu’ils veulent ne garder que 40 députés de Nidaa devant 69 députés d’Ennahdha, un nombre qui va leur permettre de faire passer les projets de lois qui leur plaisent » a-t-elle conclu.