Réagissant aux critiques concernant la présentation de la proposition de modification de la loi électorale en pleine campagne présidentielle de 2024, la députée Manal Bdida a exprimé son étonnement face à ces objections. « L’Histoire retiendra que le Parlement a pris une décision appropriée au bon moment », a-t-elle affirmé.
Bdida a défendu la légitimité de cet amendement, soulignant qu’il est justifié sur les plans juridique, politique et éthique. Elle a précisé qu’aucune disposition légale n’interdit de réviser la loi électorale, même le jour des élections, balayant ainsi les accusations de manquement au cadre légal.
« La nécessité impérieuse de cette révision à ce moment précis s’impose », a-t-elle expliqué, en faisant référence à la volonté du tribunal administratif d’exécuter ses jugements qui réintègrent des candidats rejetés par l’Instance électorale. Selon Bdida, cette situation soulève des questions sur l’impartialité du Tribunal administratif, et l’urgence de la modification découle justement de la volonté de protéger l’intégrité du processus électoral.
Cette initiative législative, qui est examinée ce vendredi en plénière, a suscité des réactions contrastées au sein de la classe politique et de la société civile. Certains estiment qu’elle intervient trop tardivement, créant une incertitude juridique et risquant de déstabiliser le processus électoral à seulement quelques jours du scrutin. D’autres, en revanche, soutiennent qu’elle est indispensable pour corriger des failles dans la gestion des litiges électoraux.