ONFP

Pour un usage rationnel des médicaments

Dans le cadre du mois des médicaments (du 15 avril au 15 mai), événement lancé par le ministère de la Santé pour promouvoir la culture de la rationalisation de la gestion et l’utilisation des médicaments, l’Office national de la Famille et de la population a organisé un atelier interrégional autour du thème de «l’évaluation des Centres de conseil et de dépistage anonyme et gratuit du VIH/SIDA et l’utilisation rationnelle des médicaments.»

 


Les centres de conseil et de dépistage anonyme et gratuit  (CCDAG) sont des structures chapeautées par l’ONFP depuis bientôt une dizaine d’années. C’est dans ces centres que tout un chacun peut procéder à un dépistage du VIH/SIDA gratuitement et dans un anonymat total. Évaluer ces centres, c’est évaluer le programme national du VIH/sida et c’est ce qui a été fait au cours de cet atelier organisé par l’ONFP à Kebili. Il s’agit de déterminer dans quelle mesure le programme est en bonne voie et d’apporter les modifications nécessaires en conséquence, de prendre des décisions en toute connaissance de cause eu égard à la gestion d’opérations et à la prestation de services, de s’assurer que les ressources sont utilisées de la façon la plus efficace et la plus efficiente  possible, d’évaluer dans quelle mesure le programme ou le projet atteint ou a atteint l’impact escompté. Le suivi et l’évaluation n’ont d’intérêt que si l’on se sert des données de suivi et d’évaluation dans le processus de prise de décision.

Au niveau des CCDAG des cinq régions du sud tunisien qui dépendent de l’ONFP, à savoir Médenine, Kébili, Gafsa, Kasserine et Gabes, 3.920 tests de dépistage du VIH/ sida ont été effectués en 2013.  Deux cas se sont révélés positifs.  Ils  ont été référés au niveau des services de prise en charge infectieux.

 

Des pratiques à éviter

Quant au volet concernant l’usage rationnel des médicaments, l’ONFP a rappelé au cours de cet atelier les pratiques à éviter. Ainsi la polythérapie, qui est l’usage d’un nombre important de médicaments pour un même patient, l’usage inapproprié d’antibiotiques, en posologie inadéquate ou pour des infections virales, l’usage abusif de produits injectables, bien que la forme orale soit plus appropriée, la non-conformité des prescriptions par rapport aux directives thérapeutiques, l’usage excessif des antibiotiques qui engendre une résistance et l’automédication inappropriée.

On rappelle que l’ONFP  assure à l’échelle nationale plus de 95.000 actes de planification familiale par an, offrant à chaque fois une des méthodes contraceptives en rapport avec l’état de santé de la cliente.

L’utilisation rationnelle des médicaments  permet à toutes les populations, où qu’elles se trouvent, de se procurer les médicaments à un prix abordable, de veiller à l’innocuité, à l’efficacité et à la bonne qualité de ces médicaments. Cela suppose que les patients reçoivent des médicaments adaptés à l’examen clinique, en doses appropriées à leurs besoins individuels, pendant une période adéquate et au coût le plus bas.

L’usage irrationnel  des médicaments est un problème mondial majeur et l’OMS estime que plus ou moins 50% de la prescription, de la distribution ou de la vente des médicaments seront inappropriés et que le tiers de la population mondiale n’accède pas aux médicaments essentiels.

Samira Rekik

 

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