Ons Jabeur d’un exploit à l’autre: mardi à l’aube contre l’Américaine Kenin en quarts (Vidéo)

Ons Jabeur entre dans l’histoire.
Elle est désormais la première joueuse arabe de l’histoire à se qualifier en quarts de finale d’un tournoi de Grand Chelem suite à sa victoire dimanche à l’aube, au Margaret Court Arena de Melbourne, aux Internationaux d’Australie face à la Chinoise Qiang Wang (27e mondiale) qui avait bouté « out » au tour précédent la légende américaine Serena Williams, et ce en deux manches (7-6, 6-1).
Au premier tour, elle a sorti Johanna Konta, 13e joueuse mondiale. Puis, elle a éliminé la Française Caroline Garcia, avant de mettre à la retraite l’ancienne numéro un mondiale, Caroline Wozniacki
Classée actuellement 78e WTA, à 25 ans, Jabeur se révèle aux yeux du monde.
Avec une 51e place atteinte en septembre 2019, elle est même considérée comme la meilleure joueuse arabe de l’histoire du tennis.
Fin novembre, Jabeur recevait également le prix de la meilleure athlète arabe de l’année. Une distinction que jamais une Tunisienne n’avait remportée.
Sacrée chez les juniors à Roland-Garros 2011
Avec cet Open d’Australie, Ons Jabeur révèle un potentiel connu depuis plusieurs années par les initiés. En effet, la jeune femme a connu un parcours brillant chez les juniors. En 2010, elle accède à la finale junior de Roland-Garros, mais est défaite par Elina Svitolina, aujourd’hui cinquième mondiale. Un an plus tard, elle parvient à remporter le tournoi Porte d’Auteuil contre Monica Puig. Une promesse qu’elle s’était faite à l’âge de neuf ans. « À un tournoi à Montpellier, j’avais dit que je remporterai Roland-Garros. Tout le monde s’était moqué de moi, se remémore la joueuse de 25 ans. Mon rêve de petite fille est devenu réalité ».
Mais par la suite, son arrivée au plus haut niveau ne fut pas si limpide. « Je n’avais pas l’argent pour voyager, payer un entraîneur. Mais j’ai fait avec, et ma famille a vraiment été là pour moi, moralement et financièrement. Mes frères et sœurs m’ont fait des virements », raconte-t-elle auprès de L’Equipe. À force de patience et de travail, Ons Jabeur fait désormais partie du top 100 mondial.
Symbole pour le monde arabe
Participant quasiment à tous les tournois du Grand Chelem depuis 2017, ayant atteint à trois reprises le troisième tour, Ons Jabeur se fait connaître. Surtout, elle donne l’envie à des jeunes Tunisiennes de se lancer dans le tennis. « Je me sens vraiment fière. Je joue au tennis depuis toute petite pour inspirer les femmes arabes à croire que rien n’est impossible, explique-t-elle. Je me sens ambassadrice de mon pays, mais aussi de la jeunesse et des femmes. »
« En gagnant Roland-Garros junior en 2011, le nombre de licenciés dans les clubs avait été multiplié par cinq ou dix », note Ons Jabeur Et quand je vois comment les enfants se jettent sur moi, c’est énorme. »
Une anti-Sharapova et fière de l’être
Ons Jabeur, c’est aussi un physique à l’opposé de certains codes actuels. Elle se place ainsi aux antipodes d’une Maria Sharapova, fine et longiligne. Mais qu’importe, la Tunisienne est bien dans sa peau : « Je suis très contente de mon physique. Je sais que je ne suis pas la joueuse la plus fit du circuit, mais il y a des joueuses qui n’ont pas mon toucher », confie-t-elle à L’Equipe.
Car oui, Ons Jabeur possède des qualités techniques indéniables. Elle peut varier son jeu d’une amortie bien sentie et bien touchée, à une frappe lourde grâce à un bras puissant. Avec ces capacités, Ons Jabeur peut faire mal, et pourquoi pas créer une belle surprise en Australie.
Pour une place dans le dernier carré
Mardi 28 janvier, à 1H du matin, Jabeur rencontrera en quarts de finale de Melbourne l’Américaine Sofia Kenin, 15e mondiale, vainqueur dimanche de sa compatriote Cori Gauff (6-7, 6-3, 6-0).
Knin, 21 ans atteint, elle aussi pour la première fois les quarts d’un Open du Grand Chelem.

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