Opération anti-corruption en Arabie Saoudite: La Tunisie est concernée

Le président du parti El Majd et membre du Comité des Nations Unies contre la torture, Abdelwahab El Heni a publié dans la soirée de dimanche 6 novembre un post sur sa page facebook selon lequel il estime que la purge contre la corruption en Arabie Saoudite aura des impacts sur la Tunisie. « Le gouvernement tunisien doit exiger de son homologue saoudien la fourniture de documents, à la justice tunisienne, concernant l’homme d’affaires saoudien Salah Kamel et ses fils, arrêtés samedi dernier par le Roi Salman pour corruption et blanchiment d’argent ». El Heni a fait savoir que le milliardaire saoudien a plusieurs  investissements en Tunisie dans le secteur financier islamique et l’assurance outre le projet des Berges du lac, un des projets-phares entre la Tunisie et l’Arabie saoudite.
Il est à noter que le Cheikh Salah Kamel est entré en conflit avec le gouvernement tunisien en 2008 concernant le transfert de ses bénéfices vers l’étranger, chose auparavant interdite par la loi tunisienne. Néanmoins, il aurait réglé sa situation sous le règne de la Troïka lorsque Hamadi Jebali était chef du gouvernement et le Cheikh saoudien précité était président de la Chambre du Commerce à Djeddah.
Si les autorités saoudiennes ont arrêté Cheikh Salah Kamel pour corruption et blanchiment d’argent, une partie de cet argent a donc nécessairement été transférée depuis la Tunisie, ce qui oblige le ministère public à ouvrir une enquête et à mettre en oeuvre la coopération judiciaire bilatérale et internationale. Pour le moment, Cheikh Salah est innocent jusqu’à ce qu’il soit reconnu coupable au cours d’un procès équitable. Cependant, l’Etat tunisien devrait  avoir des informations de l’Arabie Saoudite concernant cet investisseur  pour s’assurer que notre pays n’est pas un passage de corruption et du blanchiment d’argent… »a-t-il écrit.

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