Quand on se permet de juger les autres, et oublier qui on est !

Le vieux dicton qui dit « c’est l’hôpital qui se moque de la charité » s’applique parfaitement à Nabil Karoui. Dans sa dernière sortie médiatique sur Acharaa Al Magharibi, le patron controversé de Nessma TV a qualifié le Chef du gouvernement et Tahya Tounes « d’opportunistes qui se se sont rassemblés pour garder le pouvoir ». « Je lutte contre un système qui a échoué et qui cherche une prolongation ne serait-ce que d’une journée ou de deux », a-t-il déclaré.
Pour Nabil Karoui, Youssef Chahed et sa troupe n’ont pas cessé de mentir. « Ils pensent qu’ils pourront rester [au pouvoir] en engageant une lutte contre moi, Abir Moussi, Olfa Terras ou Kaïs Saïed », a-t-il encore ajouté.
Il y a peut être du vrai dans ce que le patron controversé de Nessma TV a dit. Comment expliquer, en effet, la volonté d’amender une loi électorale – avec des amendements tout aussi controversés – peu avant les élections législatives et présidentielles ? Cela dissimule, en effet, une volonté d’exclure certains acteurs politiques devenus gênants pour le gouvernement et ses alliés, laissant entrevoir un retour d’une dictature déguisée.
Or, Nabil Karoui est très mal placé pour parler « d’opportunisme » et de soif du pouvoir. N’avait-il pas entamé sa campagne depuis un certain temps, profitant de la misère des petites gens pour mener campagne pour sa propre notoriété ? En 2014, n’a-t-il pas prêté main forte à Nidaa Tounes et à Béji Caïd Essebsi pour les aider à remporter les élections législatives et présidentielles ?
Rien que pour cela, Nabil Karoui est très mal placé pour juger ses adversaires. Ce qui est certain, c’est que la Tunisie mérite mieux que cela et mieux que toutes les personnalités que l’on voit actuellement sur la scène politique.

F.K

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