Othmane Jenayah parle de la situation à l’ESS

Président de l’Etoile Sportive du Sahel entre 1993 et 2006, OthmaneJenayah s’est longuement exprimé dernièrement sur la situation de son ancien club à la lumière du départ annoncé du président actuel, Ridha Charfeddine.
« Arrivé dans un contexte très difficile, Charfeddine a beaucoup donné. Il a fini par mordre à l’hameçon et à se passionner pour les affaires du sport. Il a créé le consensus. Mais je crois qu’il doit rester jusqu’à la fin de son mandat d’ici un an et demi. D’ailleurs, je vais faire tout mon possible, avec l’aide des grandes figures du club afin que cette feuille de route soit respectée.
Avec lui, l’ESS a dominé la scène. Il faudra donc qu’il sorte par la grande porte le jour où il voudra partir. Mais je sais qu’il est responsable et qu’il va planifier ce départ. La transition doit être la plus naturelle et douce possible. Il faut aller dans le sens où ni Charfeddine ne sera l’otage de l’ESS, ni l’ESS ne sera l’otage de Charfeddine. Il faut donc qu’il prépare les prochains objectifs qui lui restent, et ils sont très importants: la qualification au play-off du championnat de L1, et la phase des poules de la Ligue des champions Orange. En un mot, ce départ ne doit pas se faire comme cela de but en blanc. Etant dans le foot depuis 1958, je suis bien placé pour savoir que le football est cruel et que la réussite tient parfois à un tir sur la transversale. Grâce à mon fils Houcine, je sais parfaitement ce qui se passe dans le club. Et puis, il y a les journaux. J’ai rencontré Ridha Rouatbi, les enfants de Kamoun et Mougou, AbdelmajidChetali, MohsenHabacha…Nous avons convenu de rester à la disposition de l’ESS et de Charfeddine pour participer chacun à sa façon à relancer le club. Car le phénomène de mobilisation est très important pour l’avenir du club. Même les gens en dehors du club peuvent être très utiles. »
« Les temps sont durs »

« Aussi bien financièrement que dans la simple gestion, les temps sont vraiment très durs pour le football tunisien, ajoute Jenayah. C’est ainsi qu’au moment où Charfeddine  lançait son fameux ras-le-bol, il y a eu de graves actes de violence au Parc B entre des groupes de supporters de l’Espérance Sportive de Tunis à l’occasion d’un match amical. Il y a eu des accrochages au sabre, de la casse, des arrestations. Le manager de l’EST, MondherKebaier a vu sa voiture endommagée par ces casseurs. Pourtant, rien ne justifiait toutes ces violences qui ne traduisent aucune crise de gestion. En effet, depuis trois ans, l’EST jouit d’une grande stabilité et réussit de grosses performances. Les titres sont là. Mais tout cela n’est pas normal, et  il faut s’opposer fermement aux apôtres de la violence et du hooliganisme ».

H.A.

 

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