Où va notre football ?

Le football, un sport populaire et magique par ces émotions, est aujourd’hui menacé  sous la pression des dirigeants, la violence et le régionalisme…

«Wadi Jary, (président de la Fédération Tunisienne de Football ndlr), est l’enfant naturel de Slim Chiboub… Il doit démissionner ou il sera démis de ses fonctions…» revendique Chafik Jarreya lors de son dernier coming-out sur Attessia TV. L’homme d’affaire et membre du comité de soutien du Club Sportif Sfaxien est furieux contre la FTF qui a suspendu à vie de toute activité sportive, Moncef Khemakhem président du CSS.

Khemakhem s’était vanté d’avoir «pincé à deux reprises les fesses» de l’arbitre assistant «pour lui remonter le moral» lors du choc opposant son club à l’Etoile Sportive du Sahel. «Nous avons décidé d’obtenir nos droits avec nos dents et nos doigts» a-t-il révélé le soir même d’une rencontre marquée d’incidents sans précédent.

Aujourd’hui, la tension est à son comble. «On est arrivé à un tournant dangereux… Et toute atteinte à la légitimité de Wadi Jary engendrera une guerre des rues» promet Aymen Chandoul, vice président de l’Union sportive de Ben Guerdane. Il assure que «Ben Guerdane, (ville natale du président de la FTF ndl, et toutes les villes de la région du Sud Est soutiennent Wadi Jary». Pour lui, «il est hors de question de démettre Jary de ses fonctions».

Un conflit qui en rappelle un autre. Le litige entre l’Union sportive de Tataouine et le Club Athlétique Bizertin n’a toujours pas été résolu. Toute décision pourra régénérer les affrontements entre supporters et forces de l’ordres.

Outre cet épisode, le jet de fumigènes et de projectiles et les actes de violences qui émaillent nos stades, un autre couac envenime la situation, déjà insoutenable. Une guerre déclarée entre Razi Ganzôui, présentateur de Dimanche Sport sur Al Wataneya 1, Wadi Jary, Slim Riahi et l’amicale des clubs de ligue 3. Les semaines se succèdent et se ressemblent pour Ganzôui. Il est souvent accusé de vouloir régler des comptes personnels sur une chaîne publique.

Pire encore, des supporters de l’US Ben Guerdane ont agressé des journalistes, cameramans et techniciens lors du match opposant leur équipe au Club S.Sfaxien. Ainsi, la retransmission de la rencontre a été interrompue.

« Ce qui s’est passé n’a rien à voir avec le sport. Les banderoles déployées par le public contiennent des messages qui incitent à la division. Nous, les journalistes sportifs de la télévision tunisienne, nous avons décidé de ne plus couvrir les matches qui se déroulent à Ben Guerdane » déplore Hafedh Ben Ameur journaliste sportif auprès de l’Etablissement de la télévision tunisienne sur les ondes de Mosaïque FM.

Face à cette zizanie aucune décision ferme et radicale n’a été prise. La ministre de la Jeunesse et des Sport, Majdouline Cherni et le président de la Fédération Tunisienne de Football, Wadi Jary sont aux abonnés absents. Il nous faudra sans doute des années, voire des décennies, pour espérer un changement. D’ici là, le chef du gouvernement Youssef Chahed finira-t-il par intervenir et arrêter le championnat comme il l’avait averti ?

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