Le dirigeant de Qalb Tounes, Oussama Khelifi a insisté dans son intervention mardi 9 juin à l’ARP sur la nécessaire consultation du président de la République, « car traiter ce sujet sans le consulter s’appelle une violation de la constitution », a-t-il dit.
« Cela a été le cas lors de la plénière du 3 juin, et on peut se demander pourquoi le président Saied ne fait rien pour arrêter l’hémorragie, a-t-il relevé. On ne fait que des textes littéraires. On divise les gens entre traitres et héros, et ce ne sont là que des tactiques politiques. Mais le malheur, c’est que ces tactiques divisent le peuple tunisien. Ce parlement traduit tous les courants de pensée des Tunisiens. Mais le danger, c’est participer à sa division. On ne va pas nourrir le peuple tunisien par cette inflation de motions et de déclarations. Ce faisant, on n’a résolu aucun problème. Est-ce là l’intérêt de la Tunisie ? Tout cela est-il dans l’intérêt des Franco-Tunisiens ? C’est beau de voir l’Etat demander des excuses à la France. Toujours faut-il que notre pays soit uni, fort et que les sujets que nous traitons à l’ARP intéressent le citoyen. Le leader Habib Bourguiba a dit un jour que les Tunisiens ont « la matière grise », l’intelligence et le bon sens. Dès l’Indépendance, la Tunisie nouvelle n’a pas eu comme premier souci de demander des excuses ou des dédommagements à la France. Elle s’est empressée de construire des écoles, des dispensaires… Notre indépendance, c’est lorsque nous sommes unis et forts. Alors, de grâce, trêve de motions qui vont nous conduire à déclarer un de ces jours la guerre contre je ne sais plus qui ou quoi ».
H.A.