Le ministère public a ordonné ce mercredi 4 septembre 2024, l’ouverture d’une enquête judiciaire contre Zouheir Maghzaoui, candidat à l’élection présidentielle, en raison de ses récentes déclarations médiatiques, rapporte le site électronique Tounes Média citant une source informée.
Le candidat n’a pour l’instant pas réagi officiellement à l’annonce de cette enquête pour la confirmer ou l’ infirmier. Cependant, une source proche de Maghzaoui a confirmé que jusque là aucune convocation officielle n’a été adressée au candidat à l’élection présidentielle.
Selon des sources concordance, cette décision aurait été prise après les critiques publiques de Maghzaoui à l’encontre de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE), qu’il accuse d’avoir « ignoré les décisions du Tribunal administratif, supposées définitives et exécutoires, sans possibilité de recours. »
Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, Maghzaoui avait dénoncé l’ISIE pour avoir, selon lui, abusé de son pouvoir envers certains candidats et s’être autoproclamée « une autorité au-dessus de toutes les autres. » Il avait exprimé son intention, avec son équipe juridique, « d’étudier toutes les options possibles pour défendre le droit des Tunisiens à des élections sérieuses où le peuple pourra s’exprimer par le vote le 6 octobre prochain, et non par le biais de l’exclusion et de l’arbitraire. »
Le candidat avait également critiqué la suppression du droit des médias et des journalistes d’interroger l’ISIE lors d’un point de presse organisé sans la présence des journalistes, une situation qu’il a qualifiée de « très grave et portant atteinte au droit sacré du public à l’information. » Il avait fermement condamné ces pratiques, estimant qu’elles sont « inacceptables, quel que soit l’enjeu, » et affirmant que « les élections doivent se dérouler dans le respect de l’éthique, de la loi et d’une concurrence loyale.