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Le bureau de l’organisation internationale non gouvernementale Oxfam en Tunisie, organisation active dans le domaine de la diffusion des principes d’égalité des chances sociales et de répartition équitable des richesses, a annoncé mercredi 17 juin le lancement d’une étude intitulée « La justice fiscale, un remède contre l’austérité ».
Cette étude montre que « le système fiscal tunisien punit les catégories moyennes et pauvres en Tunisie, en optant pour des formes injustes de fiscalité, et prive l’Etat de revenus importants ».
Compte tenu de la menace épidémique actuelle du nouveau coronavirus de nuire gravement à l’économie nationale, l’organisation propose une réforme fiscale ambitieuse et rappelle au gouvernement son engagement en faveur de la justice fiscale.
Selon l’organisation Oxfam, « cette crise représente également une opportunité de repenser en profondeur le modèle social et d’abandonner complètement les politiques d’austérité et de dégradation continue des services publics qui ont caractérisé les politiques gouvernementales ces dernières années dans le contexte d’une répartition totalement injuste et inéquitable des richesses ».
En effet, 10% des riches en Tunisie possèdent plus de 40 % du revenu national, alors que la moitié des Tunisiens disposant des moyens financiers les plus faibles ne disposent que de 18% de ce revenu. Oxfam a appelé à la création d’une société juste et à donner aux Tunisiens des perspectives d’avenir qu’ils sont en droit de revendiquer.
Oxfam International est une confédération composée de vingt organisations indépendantes de même sensibilité qui agissent contre les injustices et la pauvreté. Elles travaillent ensemble et en collaboration avec des partenaires locaux répartis dans près de cent pays.
H.A.