« Pablito » n’est plus

Quelques semaines après la disparition de Diego Maradona, le 30 octobre, Paolo Rossi, autre étoile du football mondial des années quatre-vingt, s’est éteinte, mercredi. Héros de la Coupe du monde 1982 en Espagne remportée par l’Italie, il est mort à l’âge de 64 ans, ont annoncé sa veuve et les médias italiens.
Son épouse, Federica Cappelletti, a annoncé sa disparition sur Instagram. Elle a publié une photo du couple avec la légende « Forever » (pour toujours), suivie d’un coeur. « Il n’y aura jamais plus quelqu’un comme toi, unique, spécial », a-t-elle aussi écrit sur Facebook.
La nouvelle de son décès a été reprise dans la nuit de mercredi à jeudi par les médias italiens, qui ont aussitôt rendu hommage au légendaire attaquant italien surnommé « Pablito ». « Paolo Rossi, l’aimable poète du foot qui a fait la joie de toute l’Italie en 1982 est mort », souligne sur son site le quotidien Corriere della Sera, qui évoque la « maladie incurable » dont il souffrait.
*Il n’aurait pas dû jouer le Mondial 82
Paolo Rossi, qui n’aurait pas dû jouer le Mondial 1982, en est finalement devenu le héros avec six buts et un triomphe. Suspendu pour trois ans en mars 1980 dans le « Totonero », une affaire de matches truqués et de paris illégaux en Italie, il avait cependant été convoqué pour le Mondial 1982 en Espagne, après une réduction de sa sanction, malgré le scepticisme de la presse et des tifosi.
Au « Mundial » espagnol, Rossi explose avec un triplé lors d’un mythique Italie-Brésil (3-2) qui élimine la Seleçao et envoie la Nazionale en demies. Face à la Pologne, il s’offre un doublé et une place en finale. Lors de cet ultime match contre la RFA, le Toscan marque le premier des trois buts italiens (3-1). L’Italie remporte sa troisième Coupe du monde, Rossi finit meilleur joueur et buteur. Et le Ballon d’Or France Football 1982 vient couronner cette année exceptionnelle.
*Un trio avec Platini et Boniek
Sa carrière en club est plus contrastée. Déniché adolescent par les recruteurs de la Juventus, ses premières années chez les Bianconeri sont ternies par trois blessures à un ménisque.
Meilleur buteur de Serie B avec 21 buts, et montée en Serie A : c’est avec le Lanerossi Vicenza, rejoint en 1976, qu’il connaît ses premiers succès. La saison suivante, son club titille la Juventus pour le Scudetto et il finit à nouveau « capocannoniere » (meilleur buteur) (24 buts). La Juventus tente alors de le récupérer, en vain.
Après une dernière saison et une relégation avec Vicence, il part pour Pérouse, où son passage est chamboulé par le « Totonero ». Deux ans de suspension plus tard (son exclusion de toute compétition a été réduite de trois à deux saisons), Rossi revient à la Juve. Il va y vivre son apogée lors de la saison 1983-1984.
Il forme un redoutable trio avec Platini et Boniek et accumule les trophées : Serie A, Coupe d’Italie, Coupe des Coupes et Supercoupe d’Europe. En 1985, la Vieille Dame remporte la Coupe des clubs champions face à Liverpool (1-0) lors de l’effroyable finale du Heysel et ses 39 morts, qui sera le dernier match de Rossi avec les Bianconeri.
Il file chez le rival, l’AC Milan. Handicapé par des blessures, son épisode milanais est un échec. Tout comme celui à l’Hellas Vérone. En 1987, Rossi décide de tourner la page à 31 ans, après près de 400 matches de Championnat, 154 buts et 48 sélections (20 buts).
(L’Equipe)

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