Pacte de Carthage 2 : la reprise ?

Suspendu depuis le 28 mai dernier sur un coup de gueule de son initiateur, le président de la République, le pacte de Carthage 2 semble être sorti de son congélateur pour revenir animer à nouveau la scène politique.
En effet, des sources bien informées, font part de la reprise imminente des réunions des signataires du Pacte de Carthage, c’est à dire dans les jours qui viennent voire au plus tard après l’Aïd El Fitr, pour poursuivre les négociations autour de la version 2 de cet accord.
Beji Caïd Essebsi avait décidé la suspension des concertations pour une durée indéterminé suite au blocage auquel ont abouti plus de deux mois de tergiversations autour du point 64 de cet accord portant sur le maintien ou le départ du gouvernement de Youssef Chahed et le refus de certaines parties de signer pour la mise en oeuvre des 63 points relatifs aux priorités des réformes dans les secteurs socio-économiques et politique approuvés par toutes les parties.
L’annonce du retour à la table des négociations ne s’accompagne d’aucune précision sur un changement quelconque des attitudes des uns et des autres.
Par ailleurs, cette annonce survient juste après la rencontre, cette semaine entre BCE et le secrétaire général de l’UGTT qui avait laissé entrevoir que les points de vue ont été rapprochés en vue de la résolution de la crise « dans les plus brefs délais » car « La situation politique en crise a affecté l’économie et le domaine social ». Noureddine Taboubi a souligné que « c’est tout le pays qui est en attente aujourd’hui et la crise, de ce fait, ne peut plus durer. Nous devons tous privilégier l’intérêt national ».  Il affirmera que « les problèmes seront définitivement résolus dans les prochains jours ».
Est-ce un présage à une sortie de crise ? BCE acceptera-t-il d’être, une nouvelle fois, au centre d’un nouveau round de tergiversations, de surenchères et de négociations stériles ? A-t-il des garanties pour déboucher sur une solution pour sauver ce qu’il appelle l’union nationale ? Toutes les réponses ne seraient que pures spéculations.

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