« Palestine »

Titré Palestine, sous-titré « Un peuple qui ne veut pas mourir », l’ouvrage, magistral, d’Alain Gresh, à lire avant de mourir, analyse et synthétise la problématique palestinienne fourvoyée entre l’amour oriental et la haine occidentale. En guise de présentation, l’auteur écrit : « Cet ouvrage est le résultat d’un travail personnel bien sûr, mais aussi d’une réflexion entamée dans le cadre du journal en ligne « Orient XXI ». Alain Gresh, penseur authentique et passionné, assène à Israël ses quatre vérités.
Sans l’Oncle Sam, ce pays n’aurait jamais pu résister aux combattants motivés. L’insoutenable atrocité génocidaire ne saurait limiter le champ de l’investigation car la rubrique politique est au principe de la sphère humanitaire. Dès lors apparaît, à ciel ouvert, le cynisme inhérent à la barbarie du colonialisme.
Georges Clémenceau, farouche opposé à Jules Ferry, le colonialiste endurci avec sa lugubre aventure tonkinoise, dit : « La guerre doit aboutir à la paix ». Pour Netanyahu, la guerre doit aboutir à la guerre sinon m’attend l’incarcération. Dans ces conditions machiavéliques, la cécité française, adoubée par de soi-disant philosophes semblables à Luc Ferry, Alain Filkenkraut ou Bernard Henri Lévy, occulte le racisme israélien attribué aux Palestiniens.
L’holocauste n’a guère été perpétré sur la rive orientale de la Méditerranée. Que fait alors Israël sur les terres usurpées ?
La mythologie insufflée au transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem n’a aucune signification au vu de l’exploration, tant la civilisation dite judéo-chrétienne peine à berner la main cultivée des chiennes.
Elle n’a jamais existé, plusieurs historiens juifs attestent cela maintes fois. Maquillée par les salauds, la religion a bon dos. Stigmatiser l’islamisme du Hamas et indemniser le judaïsme du sionisme débusque un parfait crétinisme. Car adorateurs et crucificateurs de Jésus perçoivent, les uns chez les autres, quelque choses d’obtus. Les rapports de force outrepassent la croyance. Ainsi, en Afghanistan, société ultra-théocratique, les Américains soutiennent Al qaïda contre les Soviétiques. Aujourd’hui, les colonialistes israéliens dénomment terroristes les Palestiniens, au prétexte qu’ils sont islamistes.
La dénonciation de l’amalgame attire à Dominique de Villepin les foudres des assassins. Pour lui, la fourberie utilise le refus, a priori, d’écouter la parole d’autrui. Selon Meyer Habib, le Hamas, bras long des frères musulmans, cherche à tuer l’ensemble des juifs et n’a donc pas la caractéristique d’un parti à optique politique.
Et si le Figaro mène le monde en bateau par sa défense d’Israël et ses attaques de la « France insoumise », la raison de l’aberration transite par l’implication des affaires économico-financières dans la pratique.
En un mot, le Figaro appartient à Marcel Dassault. Que faire si l’avionneur et fabricant d’armes préfère les génocidaires ? Une fois convié le mot de Clémenceau et congédié celui de Luc Ferry, Nietzsche administre aux Palestiniens et aux Israéliens le mot de la fin par une leçon de fraternisation.
Au moment où il quitte un hôtel turinois, en l’an 1889, il aperçoit un cheval maltraité par le cocher.
Indigné, bouleversé, il avance vers la bête cravachée, enlace l’encolure et l’embrasse. Pour le penseur du « surhomme », d’une part « c’est celui qui tombe qu’il faut encore pousser », d’autre part il faut demander pardon à l’animal maltraité. A l’extrême opposé de semblable magnanimité, Israël bannit tout souci d’autrui. Rejeton tardif de Caton l’ancien, Netanyahu détruit et dit : « Gaza dalenda est ». Il compte sur le parrainage de Trump soutenu par son plus dévoué associé. Elen Musk, archimilliardaire surexcité, génial ingénieur, eugéniste et par un côté, super idiot, songe à parfaire le patrimoine génétique de l’espèce humaine avant d’aller cultiver de jolies prunes sur la lune. g

Related posts

Le danger et la désinvolture 

Changer de paradigmes

El Amra et Jebeniana