Pandora Papers: De nouveau au cœur d’un scandale fiscal, Marzouk s’explique

Dans un post publié sur sa page officielle Facebook, le président du parti Machrou3 Tounes, Mohsen Marzouk, a réagi à l’enquête d’investigation publiée hier dimanche 3 octobre 2021 par le journal Inkyfada évoquant son implication dans le nouveau scandale fiscal « Pandora Papers ». Il s’agit en effet d’une fuite inédite de millions de documents financiers révélant l’implication de centaines de riches personnalités dans des affaires d’évasion fiscale. Ces documents ont été révélés par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) rassemblant plus de 600 journalistes issus de 151 médias dans le monde, y compris le journal Inkyfada. Ce dernier a révélé que Mohsen Marzouk a crée une société non-résidente « offshore » au mois de décembre 2014 soit pendant l’entre-deux-tours de la présidentielle en 2014, à travers un cabinet basé à Dubaï.

Nommée « Eagle One Investments Holdings Limited », la société en question a été enregistrée à Road Town, la capitale des îles Vierges britanniques. Cet archipel est connu pour être un paradis fiscal.

« Pour finaliser la création d’Eagle One Investments Holdings Limited, SFM passe par un dernier maillon : un cabinet d’avocat·e panaméen nommé Alemán, Cordero, Galindo & Lee (Alcogal), réputé pour les montages de structures financières et également épinglé par les Pandora Papers. Ce dernier s’occupe d’incorporer la société aux îles Vierges britanniques. Les documents officiels de l’enregistrement sont ensuite envoyés depuis l’île de Tortola vers le bureau de SFM aux Émirats arabes unis, le 30 décembre 2014, via un envoi DHL.  » peut-on lire dans l’article. 

Marzouk a assuré qu’il est actuellement en train de se concerter avec les dirigeants du parti Machrou3 Tounes pour trouver la meilleure solution pour se défendre sans que le mouvement ne soit impacté. Il a assuré qu’il n’a rien à voir avec cette affaire. Mohsen Marzouk a indiqué qu’il a fait preuve de transparence lors de ses entretiens avec le journaliste d’Inkyfada, à deux reprises. Dans ce contexte, Marzouk a nié catégoriquement tout transfert d’argent vers la société offshore dont la durée de vie était très courte, selon ses dires.
L’homme politique a ajouté qu’aucun virement dans le compte de la société en question n’a été effectué via la Tunisie et Vice-versa précisant que la société n’avait pas de compte bancaire, chose qui a été d’ailleurs confirmée par le journal Inkyfada, selon ses dires.

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