Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts pendant que Chedly Ayari, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, était confortablement installé à son bureau. Il a fallu attendre la nouvelle sur le retrait de la Tunisie de la liste noire des paradis fiscaux. « Cela constituera un apport considérable pour l’économie tunisienne », a déclaré le gouverneur ce mardi 23 janvier 2018 en marge de son audition par l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP).
Aucune réaction de Chedly Ayari n’a été entendue lors de l’annonce du classement de la Tunisie sur la liste noire des paradis fiscaux. Peu de réactions et de mesures ont, par ailleurs, été annoncées suite au glissement vertigineux du dinar tunisien, alors qu’il est, pourtant, le maître à bord en matière de politique monétaire.
Rappelons que Chedly Ayari a été pointé du doigt par l’ancien ministre des Finances et l’expert économique, Houcine Dimassi. Face à la dégringolade économique qui a commencé depuis 2012, le gouverneur, selon l’ancien ministre, n’a pas joué son rôle de régulateur.
A lire aussi :
Taoufik Rajhi et Chedly Ayari : « les deux responsables de la débâcle économique »