Parer à l’incompétence de l’ISIE: Un conseil suprême des élections !

Par incompétence, je veux dire que l’ISIE n’est pas habilitée à trancher sur certaines questions puisqu’elle a tenu à appliquer à la lettre les énoncés du code électoral. Pour preuve, elle n’a pas « fouiné » dans les dossiers des candidats tant à la présidentielle qu’aux législatives.
Le résultat fut qu’elle a validé, pour la présidentielle, les candidatures d’au moins deux personnalités ayant des brouilles avec la justice : Slim Riahi se trouvant hors du pays et Nabil Karoui, emprisonné pendant 7 semaines, quelques jours seulement après avoir déposé sa candidature. Le dilemme est d’autant plus grand que ce même Karoui est encore en course et a de fortes chances de devenir président, autrement dit Chef d’Etat et commandant suprême des forces armées.
Même pratique avec les législatives où l’on sait déjà que des personnes poursuivies en justice, d’autres ayant des affaires pendantes, des repris de justice, des contrebandiers reconnus, entre autres, ont réussi à se faire élire dans la nouvelle assemblée des représentants du peuple. Il n’est un secret pour personne que plus de cent députés sortants avaient refusé de se défaire de l’immunité parlementaire pour aller répondre des délits dont ils sont accusés.
L’ISIE se défend en invoquant l’application stricte de la loi. Soit, et on peut le lui accorder dans la mesure où elle n’est pas pour autant qualifiée pour «éplucher » le dossier de chaque candidat : affaires en justice, évasion fiscale, antécédents judiciaires, contrebande et autres crimes ou délits.
A ce titre, il est proposé de créer un conseil suprême des élections dont les membres doivent être, à côté de l’ISIE bien sûr, le Ministère public et ou le Conseil Supérieur de la magistrature, le Tribunal Administratif, la Banque Centrale, la Direction générale des Impôts, la Douane, la HAICA, l’INLUCC et tout autre organisme dont l’intervention serait nécessaire. Ainsi formé, ce conseil traiterait les dossiers de candidature et ne validerait que les candidats propres. L’ISIE serait, ainsi, dégagée de toute responsabilité et le pays gagnerait du temps, de l’argent mais aussi et surtout de transparence.

M.L.Ben Salah

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