50% des entreprises créées ne survivent pas au seuil fatidique des cinq ans. Il y a donc un problème de pérennité des entreprises suite à différentes difficultés et défaillances. Ces difficultés relèvent de plusieurs domaines : défaillance des ressources financières, difficultés de commercialisation, incapacité de gestion…
Cela pose une double problématique. Tout d’abord, qui est habilité à créer une entreprise et donc quelles sont les qualités requises pour être promoteur, tout en ayant des chances de réussir ce challenge pour lequel toutes les chances devraient être réunies ?
Ensuite, quelles sont les conditions requises pour garantir le maximum de chances de pérennité et de réussite des entreprises nouvellement créées ? S’agit-il de réaliser de meilleures études de marché et d’études de faisabilité plus approfondies ? Ou bien s’agirait-il d’une défaillance de la part des structures d’appui ? Il y a également un dysfonctionnement au niveau de la structure financière des entreprises, qui relève de la responsabilité des institutions de financement qui doivent veiller à la mise au point d’un schéma de financement sain et équilibré.
Dans le domaine de la gestion financière, commerciale, comptable et des ressources humaines les promoteurs d’entreprises ont besoin d’être formés et accompagnés, de bénéficier de conseils et d’assistance pour éviter erreurs et défaillances pour mettre en application assez tôt des solutions de redressement efficaces.
En effet, il ne suffit pas d’avoir une bonne idée de projet pour être créateur et chef d’entreprise.
Le profil modèle ou idéal de chef d’entreprise devrait cumuler plusieurs qualités, autres que celles d’un diplômé de l’enseignement supérieur débutant dans la vie professionnelle.
N’est pas chef d’entreprise qui veut, mais qui peut. Selon l’expérience d’un banquier, le profil devrait être doté d’une forte personnalité, un meneur d’hommes avec le sens du commandement, mais aussi capable de faire preuve de prudence et de rigueur dans la gestion financière et comptable, du sens des relations humaines et d’un sens commercial très poussé. L’expérience et la connaissance antérieure du secteur d’activité seraient fort utiles pour la réussite et la longévité de l’entreprise nouvellement créée. Ces qualités ne s’appliqueraient que pour un cadre supérieur ayant exercé en qualité de salarié durant dix ans au minimum dans le secteur, ce qui le dote d’une bonne expérience, de relations très utiles dans le secteur concerné outre le savoir-faire technique, commercial et/ou financier.
Cela ne veut pas dire qu’un jeune dépourvu du diplômes du supérieur et sans grande expérience professionnelle soit voué à l’échec alors qu’il est porteur d’un projet original et doué d’un savoir-faire réel.
Il se trouve que les banquiers font davantage confiance à des profils répondant à certains critères plutôt qu’à d’autres, en fonction de leur expérience.
Venons-en maintenant au rôle à assumer successivement par les structures d’appui, les institutions de financement et les structures d’accompagnement qui sont les maillons successifs de la “chaîne de valeur” du processus de la création d’entreprises.
Selon les déclarations d’un banquier de référence, ces rôles ne sont pas assumés par les uns et les autres à la hauteur des attentes des intéressés eux-mêmes et des niveaux requis par les besoins de la cause. En effet les structures d’appui à savoir APII, FONAPRA, centres d’affaires… ne procèdent pas toujours à une étude approfondie des projets de nature à leur octroyer un maximum de chances de réussite. La crédibilité du chef d’entreprise étant un facteur-clé de réussite du projet. Il y a là une défaillance à corriger pour parvenir à un taux optimal de réussite pour un maximum de nouvelles entreprises à créer. Pour ce qui est des institutions de financement, telles que la BFPME, le rôle consiste à vérifier la qualité des études de faisabilité ainsi que le caractère sain et équilibré des schémas de financement.
Ce sont les structures d’accompagnement qui font défaut : c’est le maillon faible de la chaîne, source de tous les maux. En effet, le promoteur d’une nouvelle entreprise se trouve livré à lui-même. C’est un homme (ou une femme) seul face à toutes sortes de difficultés.
Affronter en même temps les aspects techniques relatifs à la production, à la gestion des stocks et des approvisionnements, aux difficultés de la commercialisation et de la gestion des ressources humaines n’est pas une tâche aisée.
À cela il faudrait ajouter la complexité des problèmes de financement, des relations avec la banque ainsi que la gestion de la trésorerie.
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Défaillances dans les transports publics
Cette rentrée scolaire n’est pas sans faute de la part de la TRANSTU. En effet, les bus jaunes qui desservent Ennkhilet [ligne n°27 et 27A] font souvent défaut, ce qui engendre de graves désagréments pour les usagers : retards et absences répétées au travail.
Certains mêmes ont perdu leur travail suite au préjudice subi par l’employeur. Lorsque les bus desservent la station Ennkhilet, les conducteurs ne prennent pas la peine de s’arrêter pour prendre à bord les passagers qui attendent depuis longtemps. C’est d’ailleurs le cas également des bus TCV et TUT.
Cette situation est lourde de conséquences : le service public se doit de respecter les intérêts des voyageurs et d’offrir un transport régulier.
La compagnie TRANSTU qui fait de gros efforts pour améliorer la qualité des transports en commun dans le Grand-Tunis ne doit pas oublier la station Ennkhilet.
ONFP : formation en santé reproductive
Son excellence l’ambassadeur du Japon en Tunisie, M. Takahara et M. Asano, représentant permanent de la JICA en Tunisie (Agence japonaise de coopération technique) ont présidé la séance inaugurale d’une session de formation internationale, le 23 septembre à Tunis, en compagnie du Pr Majed Zemni, P-DG de l’OMFP et de M. Salhi, Directeur général de l’Agence de coopération technique.
La session a porté sur le thème de la mise en œuvre d’un projet et sa durabilité dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive.
Il s’agit d’un programme de coopération triangulaire entre l’ONFP, la JICA et les pays du Sud, en l’occurrence les pays d’Afrique subsaharienne.
En effet dix-huit participants appartenant à dix pays bénéficient de ce programme interactif et varié portant sur l’expérience tunisienne en la matière et destiné à consolider leurs compétences en maîtrise des outils et techniques spécifiques à la mise en œuvre et la pérennisation de projets dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive.
Il s’agit du Bénin, Burkina Faso, Burundi, Niger, Iles Comores, Djibouti, Mauritanie, Sénégal, Tchad et Tunisie.
Cimenterie de Bizerte
Conformément à ses prévisions d’investissement et de rénovation de ses outils de production, la Cimenterie de Bizerte a décidé d’arrêter son processus de fabrication de ciment à partir du 20 octobre 2013. Il s’agit de démonter l’ancien four, qui est arrivé au bout de son cycle de production, afin de le remplacer par un nouveau four, plus moderne, d’une capacité de production plus grande et surtout moins énergivore, qui vient d’être nouvellement acquis. Le processus de production reprendra avec le nouveau four, 3 à 4 semaines plus tard, après essais et mise au point par les techniciens du constructeur et ceux de la cimenterie.
La date retenue pour cet arrêt n’est pas fortuite, il a fallu attendre le démarrage de la production de la nouvelle cimenterie de Jebel Oust de Carthage Cement, qui produira 2,2 M de tonnes par an, afin de ne pas provoquer de pénurie sur un marché déjà sous pression avec la folie furieuse des constructions anarchiques déclenchée par la Révolution.
Rappelons que la cimenterie de Bizerte est l’une des rares cimenteries demeurée sous le contrôle de l’État, même si une partie de son capital a été répartie dans le public à travers la Bourse. En effet, la plupart des cimenteries étatiques ont été privatisées.
MG-Auchan : un programme d’investissement ambitieux
Dans le but de concrétiser ses projets d’implantation d’hypermarchés et d’étendre son réseau de supermarchés, Magasin Général a conclu un partenariat polyvalent avec l’enseigne française de grande surface Auchan.
En vertu de quoi Auchan a participé pour 10% au capital du Magasin Général.
Les deux partenaires se proposent de réaliser ensemble plusieurs projets aussi bien dans le Grand-Tunis que dans les régions intérieures du pays.
Les deux associés se proposent même d’investir en Afrique subsaharienne et de créer de grandes surfaces dans ces pays.
L’entrevue que les responsables des deux enseignes ont eue la semaine dernière avec deux ministres du gouvernement a porté sur les solutions à apporter aux problèmes qui entravent la réalisation de ces projets tout en respectant la législation en vigueur.
Rappelons que l’étude réalisée par le cabinet Comete Engeneering relative au plan directeur des grandes surfaces a établi que le potentiel de développement en la matière à l’horizon 2016 consiste en la création de 90.000 m2 de surface de vente. Nous sommes encore loin du compte.
Ridha Lahmar