La petite ville de Kesra est en train de se transformer en laboratoire à ciel ouvert pour une agriculture plus respectueuse de l’environnement. Grâce à un projet soutenu par l’Italie, cette région pilote un nouveau modèle de développement rural basé sur les principes de l’agriculture biologique.
Sous l’impulsion de l’Agence italienne de coopération au développement (AICS), plusieurs régions tunisiennes, dont Kesra, Mejel Bel Abbes et Haouaria, se sont lancées dans la création de bio-districts. Ces territoires, où agriculteurs, habitants et acteurs locaux unissent leurs forces, visent à valoriser les ressources naturelles tout en préservant l’environnement.
L’objectif est clair : promouvoir une agriculture biologique de qualité, tout en développant les économies locales. En misant sur des filières courtes et en valorisant les produits locaux, ces bio-districts créent de la valeur ajoutée et renforcent l’autonomie alimentaire des régions.
Ce projet s’inscrit dans une dynamique plus large de développement durable, en ligne avec les objectifs de l’Agenda 2030 des Nations Unies. En effet, les bio-districts contribuent à la lutte contre le changement climatique, à la préservation de la biodiversité et à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales.
La Tunisie, déjà reconnue pour la qualité de son huile d’olive, voit ses exportations de produits biologiques bondir. L’huile d’olive bio, tout comme les dattes, s’arrache sur les marchés internationaux, notamment en Europe. Ce succès est le fruit d’un savoir-faire ancestral et d’une volonté de produire des aliments sains et respectueux de l’environnement.