La cérémonie de passation de pouvoirs entre le gouvernement sortant et le gouvernement de Youssef Chahed a eu lieu à Dar Dhiafa à Carthage.
L’ensemble des ministres des deux gouvernements et des représentants des médias ont pris part à cette cérémonie. Côte à côte, Chahed et Essid ont prononcé leurs discours à l’adresse de l’assistance et des tunisiens.
Habib : Essid : « le nouveau gouvernement aura besoin de temps pour réussir »
« La lutte contre la corruption est l’affaire de tous », a commencé Habib Essid, désormais ancien Chef du gouvernement, lors de son discours d’adieu. Il est revenu sur les avancées en matière de sécurité, accomplies avec son équipe.
« Nous avons été frappés de plein fouet par plusieurs catastrophes, notamment sur les plans sécuritaire et économique », a déclaré Habib Essid, qui n’a pas manqué, par la suite, d’exprimer son souhait de voir le pays avancer sous la gouvernance de Chahed.
Par ailleurs, l’ancien Chef du gouvernement a insisté sur l’importance de la stabilité politique. « Pour réussir, le nouveau gouvernement doit disposer du temps nécessaire pour travailler. J’espère qu’il va durer car le pays ne peut plus supporter l’instabilité », a-t-il souligné, ajoutant, non sans ironie : « aujourd’hui, c’était une initiative. Demain, ce sera une fatwa ».
Assurément, un petit clin d’œil pour le président de la République.
Youssef Chahed : « Monsieur Essid, soyez rassuré, nous prendrons soin de la Tunisie »
De son côté, Youssef Chahed, désormais Chef du gouvernement d’union nationale, a exposé les objectifs de son gouvernement sur les plans économiques et sécuritaires, saluant, par la même occasion, les progrès accomplis par son prédécesseur. « Nous avons choisi de garder les ministres de la Défense et de l’Intérieur pour préserver l’efficacité de l’appareil sécuritaire », a-t-il déclaré.
Youssef Chahed a également salué la réussite démocratique de la Tunisie. « Dans notre pays, les passations de pouvoir se sont effectuées dans le calme, tout comme dans les grandes démocraties. Mais nous avons encore du pain sur la planche. La situation est difficile, mais nous sommes optimistes », a-t-il soutenu.
« Monsieur Habib, soyez rassuré, nous prendrons soin de la Tunisie », a, à la fin, rétorqué Youssef Chahed à l’adresse de Habib Essid.
