Au lendemain de la Toussaint ( fête de tous les Saints chez les chrétiens), On est en droit de s’interroger sur la situation des cimetières chrétiens en Tunisie. Même s’ils font une partie intégrante du patrimoine culturel du pays, bon nombre d’entre eux ont disparus, ceux qui tiennent encore, sont à l’abandon.
Les visiteurs de ces tombes sont quasi-inexistants hormis certains passants qui y pénètrent par curiosité ou quelques artistes en quête de lieux insolites.
Pour eux, ces cimetières ne sont forcément pas des endroits lugubres et austères ou qui éveillent des sentiments de tristesse ou de deuil, ce sont plutôt des endroits porteurs d’émotions mais surtout de mémoire.
Des photos du cimetière catholique de Sidi Rezig à Mégrine ont été massivement partagées sur les réseaux sociaux suscitant une grande émotion chez les internautes qui ont condamné la profanation de certaines tombes et appelé à l’aménagement de ce patrimoine en péril.
Il semble aussi que le caricaturiste et affichiste anticonformiste, français Henri Gustave Jossot serait enterré dans ce cimetière. Pour sa part, l’association de Mégrine pour l’Innovation et la Sauvegarde a affirmé que devant l’insouciance des autorités tunisiennes, l’ambassade de France et la municipalité ont été sollicitées, sans résultat.