La chambre d’accusation près la Cour d’appel de Tunis a décidé, mardi 24 décembre, de clôturer l’instruction dans l’affaire connue sous le nom de l’affaire du bureau d’ordre.
La Cour a décidé de renvoyer Abir Moussi, détenue depuis le 3 octobre 2023, devant la chambre criminelle pour “attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement, d’inciter les gens à s’armer les uns contre les autres ou à provoquer le désordre, le meurtre ou le pillage sur le territoire Tunisien”, conformément aux dispositions de l’article 72 du Code pénal. Moussi fait ainsi face à la peine de mort.
Cette éventualité a fait réagir les membres du bureau politique et les dirigeants nationaux, régionaux et locaux du Parti destourien libre (PDL) qui ont exprimé leur refus de la peine encourue par la présidente du parti tout en indiquant que “le dossier ne comporte aucun crime et manque de toute garantie juridique dont en premier lieu le respect du droit à la défense”.
Ils estiment, par ailleurs, que menacer Abir Moussi de la peine capitale n’est qu’une “tentative de la liquider physiquement sous couvert judiciaire”.
La décision “recèle une volonté politique de liquider le PDL qui a résisté malgré le harcèlement, déterminé à remplir son rôle national et attaché à son droit de participer à la vie publique”, lit-on dans le communiqué publié par ces dirigeants et rapporté par la TAP.
Une marche visant à dénoncer la “dégradation de la situation politique, économique, sociale et des droits de l’Homme” va être organisée, le 18 janvier prochain, ont encore annoncé les dirigeants du PDL.
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