D’année en année, le nombre de pèlerins aux Terres Saintes en Arabie Saoudite ne cesse d’augmenter, de quoi pousser les autorités wahhabites à se frotter les mains avant chaque saison.
En 2018, le ministère saoudien de l’Intérieur a annoncé, lors d’une conférence de presse, que le Royaume a accueilli, jusqu’à présent, plus de 2 millions de pèlerins. Tout est mis en oeuvre pour bien les accueillir selon les autorités saoudiennes. Et comment : au fil des années, la Haj est devenu un marché juteux pour le Royaume qui constitue, désormais, l’une des ses principales sources de revenus avec le pétrole.
Malgré les hausses périodiques des prix, les fidèles du monde entier affluent sans hésiter vers les Lieux Saints, mus par leur foi et leur désir de poser le pied, ne serai-ce qu’une fois de leur existence, à cet endroit. C’est le cas de la Tunisie, où le prix du pèlerinage est passé de plus de 9 000 TND en 2017 à plus de 11 000 cette année. Les autorités saoudiennes justifient cette hausse par de nouvelles taxes et une meilleure qualité de services proposés aux pèlerins.
C’est plausible, mais l’intérêt commercial est là, c’est indéniable. Malgré cette situation, nombreux sont les concitoyens à s’endetter auprès des banques ou leurs proches pour accomplir le pèlerinage. Au Royaume, on ne peut que s’en réjouir, vu les millions de dollars qui vont enfler ses caisses.
Il faut rappeler que l’accomplissement de ce 5è pilier de l’Islam n’est nullement obligatoire à tous, seuls ceux qui en ont les moyens peuvent l’accomplir. Recourir à l’emprunt enfreint les règles dictées par le Coran.