La Tunisie, pays frappé de plein fouet par le changement climatique, se retrouve aujourd’hui face à un défi de taille : la gestion de sa ressource en eau. Les réserves des barrages, vitales pour l’approvisionnement en eau potable, s’amenuisent à un rythme alarmant, menaçant d’asphyxier un pays déjà fragilisée, selon Chawki Ben Mansour, directeur central de la Société Nationale d’Exploitation et de Distribution des Eaux (SONEDE), qui s’est exprimé à l’agence officielle, la TAP.
Les statistiques sont implacables : les réserves d’eau des barrages ont plongé de 200 millions de mètres cubes par rapport à l’année dernière, pour atteindre un niveau critique de seulement 720 millions de mètres cubes. Cette baisse drastique met en péril l’accès à l’eau potable pour des millions de citoyens, fragilisant un système hydrique déjà soumis à rude épreuve.
Face à cette situation alarmante, un appel à la mobilisation nationale s’impose. Chacun, à son échelle, doit prendre conscience de l’urgence de la situation et adopter des comportements responsables vis-à-vis de l’eau. La SONEDE, en première ligne de ce combat, exhorte les citoyens à adopter des gestes simples d’économie d’eau, soulignant que chaque goutte compte.
Au-delà de la sensibilisation citoyenne, des actions concrètes doivent être menées pour briser le cycle de la crise. La SONEDE s’engage à renforcer ses capacités d’approvisionnement, à moderniser ses infrastructures et à lutter contre les fuites sur son réseau. Des investissements massifs sont nécessaires pour garantir une gestion optimale de cette ressource précieuse.